L’Europe et les Etats-Unis ont signé un accord sur les exportations de bœuf américain sans hormones.
Il s’agit d’une « victoire immense » d’après le Président américain Donald Trump. Un nouvel accord a été signé par l’Union européenne et les Etats-Unis sur les exportations de bœuf américain. Il met ainsi un terme à une conflit larvé vieux de 31 ans entre Washington et Bruxelles. En 1988, en réaction au désormais célèbre scandale sur le bœuf aux hormones, l’UE interdit alors l’importation de viande bovine d’animaux auxquels ont été administrés des hormones de croissance. L’affaire avait été portée par Washington devant l’Organisation mondiale du commerce, avant l’adoption en représailles de taxées ciblant certains produits du terroir européen.
Un compromis datant de 2009 avait conduit les Etats-Unis à finalement lever ces sanctions. L’UE avait en retour ouvert un quota d’importation de bœuf étranger « de haute qualité », incluant le bœuf américain. Mais ce quota a surtout bénéficié à d’autres pays producteurs, ce qui a poussé Washington à menacer de nouveaux tarifs en 2016. AU début des négociations, Bruxelles avait fait état d’un quota allant jusqu’à 35.000 tonnes. Cet objectif sera mes en place sur sept ans, en commençant par 18.500 tonnes la première année.
« Nos agriculteurs n’étaient pas traités justement, mais l’Union européenne a bien voulu y remédier », a déclaré Donald Trump lors de la signature du texte. « C’est un accord gagnant pour tout le monde, y compris pour les consommateurs européens car le bœuf américain est le meilleur au monde », a-t-il lancé. « La première année, les exportations de bœuf américain sans droits de douane vont s’accroître de 46% », a ajouté le Président américain. « Au cours des sept prochaines années, elles vont augmenter de 90% supplémentaires ».
La valeur des « exportations annuelles devrait passer de 150 millions à 420 millions de dollars lorsque l’accord sera pleinement mis en œuvre » a précisé les services du représentant américain au Commerce. L’accord doit prendre effet à l’automne après approbation du Parlement européen – une étape délicate compte tenu de la réticence très forte des agriculteurs européens vis-à-vis de cette mesure, à laquelle vient s’ajouter le « Comprehensive economic and trade agreement » signé avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay). Ces deux textes leur font craindre au secteur que des pays étrangers puissent contourner les normes environnementales européennes.