Rome a accueilli la cérémonie d’inauguration du Centre africain pour le climat et le développement durable – une initiative visant à renforcer l’agriculture intelligente contre le changement climatique sur le continent le plus durement affecté par le changement climatique.
Centre africain pour le climat et le développement durable a ouvert ses portes la semaine dernière dans la capitale italienne. Cette initiative était née de la collaboration entre la délégation italienne, le Programme de développement des Nations Unies (PNUD) et la FAO lors de la réunion des ministres de l’environnement du G7 à Bologne en 2017. Elle vise à renforcer l’agriculture intelligente afin de « stimuler le secteur agricole et promouvoir le développement rural en Afrique » pour « assurer un meilleur avenir à la jeunesse du continent ».
L’Afrique est en effet le continent le plus exposé au changement climatique et à la dégradation environnementale d’après le Programme des Nations unies pour l’environnement. D’après l’institution, la perte anuelle de 6,6 millions de tonnes de récoltes de céréales lui coûte 68 milliards de dollars. « Il ne sera pas possible de moderniser l’agriculture africaine sans proposer aux jeunes d’autres options que la migration. Nous avons besoin des jeunes dans les zones rurales, nous avons besoin du développement rural et nous ne pouvons pas y arriver sans relever les défis liés au changement climatique », a souligné le directeur général de la FAO lors de l’inauguration.
« Il permettra de faciliter l’échange d’informations et la coordination afin d’améliorer l’efficacité et de bâtir des synergies à travers l’Afrique, de développer des solutions innovantes pour parvenir au développement durable et mettre en œuvre les Objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur le climat. Le développement durable en Afrique est un pilier de la politique étrangère italienne », a pour sa part expliqué le Premier ministre italien Giuseppe Conte. Ce dernier a rappelé que l’accélération de l’arrivée de migrants dans son pays soulignait que l’Europe et l’Afrique avaient bel et bien « un destin commun ».
« Nous entrons dans un siècle où le développement de l’Afrique va de plus en plus peser sur le développement de l’économie mondiale » a pour sa part relevé Achim Steiner, administrateur du PNUD. Ce développement doit passer par l’augmentation durable de la productivité et des revenus agricoles, l’adaptation et le renforcement de la résilience face aux impacts des changements climatiques mais aussi la réduction de ses causes (principalement les gaz à effet de serre). Dans le même temps, le Centre pour le climat fera également la promotion de l’accès à l’eau, à l’énergie renouvelable et à l’égalité des sexes.