Le commissaire européen en charge de l’agriculture s’est voulu rassurant sur le sort des agriculteurs européens, inquiets et éprouvés par le contexte actuel. Selon lui, la prochaine PAC ainsi que le développement de l’agriculture intelligente sont deux révolutions positives qui vont dans le sens de leurs demandes.
D’après le commissaire européen Phil Hogan, l’avenir des agriculteurs européens s’éclaircit : « nous avons écouté leurs craintes – la PAC est trop bureaucratique, trop tournée vers le respect des règles plutôt que sur les résultats – et nous nous y attaquons directement » a-t-il déclaré à la presse la semaine dernière. « Nous travaillons déjà sur de nouvelles propositions législatives qui permettront à la PAC d’être davantage concentrée sur des résultats concrets, quel que soit le budget final », a expliqué Phil Hogan.
« À partir de 2020, quel que soit la part du budget dédié à la PAC, l’argent sera dépensé de manière plus intelligente et plus efficace », a-t-il assuré. « La nouvelle PAC donnera aux États membres beaucoup plus de souplesse pour décider comment ils souhaitent atteindre ces objectifs en fonction des circonstances nationales. Pour la première fois, chaque État membre devra donc décider de la manière dont il veut soutenir les agriculteurs et les communautés rurales avec ses fonds de la PAC, en fonction de ses propres besoins ».
Porté par des avancées technologiques non négligeables, le secteur devrait ainsi retrouver sa bonne santé d’antan : « Nous voulons faciliter l’investissement dans l’innovation et la recherche de nouvelles technologies qui peuvent faire économiser du temps et de l’argent aux agriculteurs dans les champs. Des machines pouvant dire si le raisin est mûr aux moissonneuses automatiques en passant par les capteurs pouvant réguler précisément la dose d’eau ou d’autres éléments. » Ce dernier insiste sur le rôle grandissant et le potentiel impressionnant de l’agriculture intelligente.
Pour appuyer son propos, Hogan s’est appuyé sur l’exemple du réseau de satellites Sentinel Copernicus, qui fournit gratuitement une fois par semaine à travers l’UE des données officielles sur les avancées de l’agriculture. « Nous pouvons l’utiliser non seulement pour réduire les visites sur le terrain et s’assurer de la rotation des cultures conformément aux règles environnementales, mais aussi pour vérifier que les terres pour lesquelles l’agriculteur reçoit des paiements directs sont bien cultivées » souligne-t-il.