Un nouveau règlement européen sur les matières fertilisantes et supports de culture a été adopté par le Parlement européen le 27 mars 2018. CE nouveau texte inclura les biostimulants.
Le parlement européen a voté en faveur d’un nouveau texte réglementaire sur les fertilisants le 27 mars dernier. Prévu pour entrer en vigueur en mai 2022, il s’agit du premier texte européen qui recouvre l’ensemble des familles des matières fertilisantes et supports de culture (MFSC) : : engrais (minéraux, organo-minéraux et organiques), amendements minéraux basiques, amendements organiques, supports de culture, inhibiteurs et biostimulants – ainsi que les mélanges de produits de ces six catégories.
Dans ce futur règlement un contrôle de l’innocuité sera exercé pour chacun de ces produits. Ils ne devront pas dépasser des seuils définis pour les métaux lourds et la microbiologie (exemple pour les engrais organiques : 1,5 mg/kg pour le cadmium, 1 mg/kg pour le mercure, 50 mg/kg pour le nickel, 120 mg/kg pour le plomb…). Mais c’est le rattachement des biostimulants (des fertilisants qui stimulent le processus de nutrition des végétaux indépendamment des éléments nutritifs qu’ils contiennent) à cette famille qui constitue la plus grande avancée.
L’Union des industries de la fertilisation (Unifa) a accueilli la nouvelle très favorablement. Florence Nys, déléguée générale du syndicat a salué un texte qui refuse les compromis « sur la qualité, l’innocuité pour l’environnement, la santé et la performance agronomique » et « ne pénalise ni l’emploi, ni la compétitivité du secteur agricole européen ». Le nouveau règlement « participe ainsi à une montée en gamme des matières fertilisantes et, par extension, des productions agricoles européennes », s’enthousiasme-t-elle.
« Le règlement est une nouvelle opportunité pour une industrie engagée dans un progrès durable et de ce fait soucieuse d’économiser la ressource naturelle » note l’Unifa. « Pour rappel, depuis les années 90, alors que la production agricole a augmenté de 30 %, la consommation d’azote minéral a baissé de 20 % ». « Si le marquage CE pour les fertilisants organiques, organo-minéraux et les biostimulants ainsi que l’introduction des sous-produits industriels constituent une avancée considérable, d’autres aspects nécessitent encore un important travail d’interprétation » souligne Florence Nys.