Les britanniques vont quitter la PAC en même temps que l’Union Européenne, en 2019. Le gouvernement s’est toutefois engagé à maintenir les aides de celle-ci durant 5 ans.
Michael Gove, le Secrétaire d’État à l’Environnement britannique, a annoncé les plans du gouvernement pour sortir du système de d’aides financières européennes aux agriculteurs lors de l’Oxford Farming Conference. Il a évoqué une sortie du système « injuste et inefficace » mis en place par l’UE. Il a aussi promis que le niveau d’exigence britannique sera maintenu après le Brexit. Cette présentation préfigure le plan du gouvernement pour l’agriculture, prévu pour ce printemps, qui inclura un système d’aide aux propriétaires terriens « qui souhaitent améliorer leur milieu naturel ».
Il s’agit de la première étape d’un plan en 4 axes pensé pour « laisser le temps aux agriculteurs de changer de modèle économique, de les aider à faire les investissements nécessaires et de préparer l’avenir », a indiqué ce jeudi le ministre de l’Environnement Michael Gove. Les agriculteurs britanniques reçoivent chaque année près de 3 milliards de livres (3,34 milliards d’euros) au titre de la politique agricole commune (PAC). Après le Brexit, l’État britannique s’est engagé à maintenir le niveau d’aide actuel jusqu’en 2022. Le ministre Michael Gove a critiqué la PAC, jugeant son fonctionnement « injuste, inefficace et conduisant à des effets pervers ».
Les principaux acteurs du monde agricole britannique ont plutôt bien accueilli la nouvelle, la jugeant « encourageante » et demandant plus de détails. Une importante fraction des agriculteurs risque toutefois de de s’opposer à la politique annoncée par le gouvernement à Oxford. Le droit à paiement de base (DPB) de 2015 assure en effet des versements proportionnels à la taille de l’exploitation. Aussi, les grands exploitants craignent de recevoir moins d’aides dans le nouveau système – alors que d’autres craignent que le Brexit ne mette en danger la sécurité alimentaire britannique. D’où des craintes de mouvement social important.
Le libéral démocrate Tim Farron, porte-parole du département de l’Environnement, de l’Alimentation et des Affaires rurales, a quant à lui fustigé le projet de M Gove. Pour lui, ce plan va rendre la tâche des agriculteurs britanniques encore plus rude. « N’oublions pas que les aides agricoles sont là pour aider une industrie mise à mal par la grande distribution et l’agroalimentaire » a-t-il rétorqué.
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