Les pays bas ont présenté leur nouvelle stratégie d’agriculture pour l’agriculture basée sur générer des pratiques innovantes à faibles émissions et la protection de la biodiversité. Pour y parvenir, le pays compte sur les innovations de l’agriculture de précision.
La Ministère de l’agriculture néerlandais a présenté sa « vision de protection des plantes pour 2030 », qui s’aligne sur les recommandations de la Commission européenne pour la Politique agricole commune (PAC) après 2020. Le plan néerlandais est construit autour de deux axes : une sélection des plantes novatrice et l’agriculture de précision. Son objectif est de réduire la dépendance du secteur aux pesticides, tout en préservant l’environnement et en proposant des perspectives économiques claires pour les agriculteurs.
« Les pesticides sont importants pour garantir une production suffisante et de qualité. Notre dépendance actuelle vis-à-vis de ces substances est cependant devenue telle qu’un revirement radical est nécessaire, notamment pour réduire leur impact environnemental », estime la ministre néerlandaise à l’Agriculture, Carola Schouten. « Et là où les pesticides restent nécessaires, il faut les utiliser de manière ‘intelligente’, afin de limiter les émissions environnementales et d’assurer une production agricole pauvre en résidus. »
Dans cette optique, le plan fait al part belle à l’étude et au renforcement des défenses naturelles des plantes face aux maladies, aux variations climatiques et aux nuisibles. « Un sol en bonne santé, qui fournit assez de nutriments aux plantes, contribue également à la résilience. Quand c’est possible, les agriculteurs devraient se servir le plus possible des ennemis naturels, en les utilisant activement, comme dans les serres, ou en renforçant les ressources naturelles disponibles dans les environs immédiats (selon les principes de l’agrobiodiversité fonctionnelle) », précise le ministère.
Afin de faciliter cette transition, le plan s’appuie sur la précision permise par l’agriculture numérique. Celle-ci permettra en effet en de rationaliser le recours aux adjuvants chimiques tout en accompagnant le développement d’une filière durable. « Les pesticides peuvent donc être utilisés de manière ciblée. Quand ils sont nécessaires, on préférera les substances à faible risque. Il faudra aussi développer des techniques permettant de réduire leur diffusion dans l’environnement », note le Ministère. Il n’est donc pas question de faire un trait sur certains outils au profit d’autres, mais bien de choisir celui qui est le plus approprié au cas par cas.