La Commission Européenne s’est engagée à donner des définitions légales uniques aux concepts de végétarisme et de véganisme durant l’année 2019.
Le nombre de végétariens et de végans n’a de cesse d’augmenter en Europe. S’il n’existe pas de donnée communautaire sur le phénomène, de nombreuses études menées dans les différents pays membres le montrent. En Allemagne, par exemple, le nombre de végétariens a doublé depuis 2006. On en compte aujourd’hui environs 7.8 millions (soit près de 10% de la population) pour 900 000 végans (1% de la population) d’après une étude an IfD, YouGov.
Le marché des produits alimentaires végétariens et végans a connu le même développement. Mais malgré la réalité de ces pratiques, il n’existe pas de définition juridique du végétarisme ou du véganisme. Ce vide n’est pas sans poser quelques problèmes. Le plus important concerne les produits alimentaires susceptibles – ou non – d’être étiquetés « végan » ou « végétarien ». C’est pourquoi l’Union végétarienne européenne, une organisation européenne à but non lucratif dont l’objectif est de promouvoir le végétarisme, réclame un cadre légal depuis des années.
En 2011, le Conseil européen de l’information sur l’alimentation déterminait dans son article 36 que la Commission devait organiser un régime encadrant durablement les produits végans ou végétariens, mais cette dernière ne l’a jamais mis en place. Aujourd’hui, ces deux régimes alimentaires existent pourtant bien en pratique. L’Europe veut désormais légiférer. A la demande du Ministre de la protection des consommateurs allemand, la Commission s’est engagée à se pencher sur une définition en 2019.
Plus étonnant, FoodDrinkEurope, la Fédération Européenne de l’Industrie Alimentaire, demande elle aussi un cadre légal depuis des années, arguant qu’ « une définition est essentielle afin de garantir la liberté du choix du consommateur ainsi que le bon fonctionnement du marché européen des produits alimentaires ». Elle a de nombreuses fois proposé son aide « pour accélérer ce processus » qui « assurera une certitude juridique dans le secteur ».
Début novembre, la Commission a annoncé dans son “Regulatory Fitness et Performance Programme Scoreboard Summary », publié dans le cadre du programme REFIT qu’un travail préparatoire sur la labellisation de la nourriture végétarienne et végan débutera en 2019. Cela assurera plus de visibilité aux consommateurs, qui pourront comparer les produits alimentaires qu’ils achètent plus facilement.
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