Les agriculteurs européens s’inquiètent de poids du réchauffement climatique sur les rendements céréaliers.
Selon une méta analyse internationale publiée, en août 2017, par les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (Pnas), les effets du réchauffement climatique n’affectent pas uniquement le mercure. Les rendements agricoles et la qualité nutritionnelle des céréales sont eux aussi sensiblement impactés par le printemps humide et la canicule estivale. En effet, ces conditions favorisent la prolifération des insectes, y compris les ravageurs s’attaquant aux récoltes.
Pour chaque degré pris, la productivité des champs de maïs mondiaux baisserait ainsi de 7,4%, de 6% pour le blé et 3,2% pour le soja. « Le colza est la culture la plus impactée par ces conditions météorologiques avec des rendements en baisse de 20% minimum. Pour le blé, la région Atlantique est la plus concernée avec une la baisse de 15 à 20%. Pour l’orge de printemps, les rendements sont en baisse de 10% » détaille la FNSEA, principal syndicat agricole européen.
Ce phénomène affecte plus durement les pays européens, car il entraîne une prolifération des insectes nuisibles, déjà très présents dans les climats plus humides. En Europe du Nord et de l’Est, la récolte s’annonce encore plus catastrophique. Selon les prévisions de l’Union européenne, en Suède la moisson de blé sera en baisse de 19% par rapport à 2017 et en Roumanie de 32%. En France, les experts prédisent un décrochage de la production de blé de l’ordre d’1,3% par rapport à l’année précédente.
« C’est un petit cru » note Eric Thirouin, le secrétaire général adjoint de la FNSEA qui estime que la récolte annuelle totale ne dépassera pas les 35 millions de tonnes. « La difficulté est qu’avec le réchauffement climatique, nous avons une hétérogénéité du climat très forte sur un même territoire », d’après le syndicat. Aussi, un scénario – plutôt optimiste – à +2°C engendrerait une perte de production de -18% pour l’Europe.
Les experts prédisent également que les grandes cultures produiront des céréales moins nutritives du fait de la prolifération de nuisibles – ce qui devrait aggraver les carences alimentaires (en zinc, fer et protéines en particulier). En outre, ces mauvais rendements se traduisent par une augmentation du prix des céréales. En juillet, le cours du blé a dépassé la barre des 200 euros la tonne. Sur la première semaine d’août, la valeur a continué à grimper en dépassant les 219,75 euros la tonne.
Que penser de la rigueur scientifique de ces publications choisies sur des chiffres sélectionnés sur des méga-cultures (…) & constats annuels (accouplés aux lamentations syndicales de FR…) dès lors que se confondent encore ici les conséquences d’une météo assez erratique (avec des pointes de chaleur et de pluviosité) VS celles – à étudier sur le long terme – de CHANGEMENTS CLIMATIQUES avérés mais largement inexpliqués par des modèles simplistes?
Le fait d’user à foison du terme « réchauffement » discrédite les auteurs de tels articles! On vit ici dans les semelles d’IPCC-GIEC et de buzzwords associés !
Des nuisibles qui prolifèrent sous l’effet combiné de chaleur et humidité? Oui, tandis que divers milieux d’activistes s’opposent à l’usage de produits phytos au profit de procédés dits « doux » que subissent tous nos agriculteurs « certifiés bio » ? Avez-vous quelquefois interviewé ces agriculteurs « entre quatre yeux » avant de vous prononcer sur leur vécu et affres du réel ?
Restons sérieux et proches de sciences rigoureuses plutôt que prosélytisme !