L’association de collecte de produits alimentaires Solaal a lancé une application pour renforcer son action contre le gaspillage alimentaire. Un bel exemple de technologie au service de l’agriculture solidaire.
L’association française Solaal, a pour but de faciliter les dons agricoles et éviter le gaspillage. Elle a été créée il y a 5 ans, œuvre pour renforcer le lien entre les donateurs des filières agricole et les associations d’aide alimentaire. Elle a connu, depuis son lancement, un succès croissant, alors que le nombre de donateurs a augmenté de 9 % par rapport à l’année dernière et que les dons collectés se sont diversifiés.
Depuis sa mise en place il y a deux ans, le relais Solaal a permis de redistribuer 150 tonnes de denrées ont aux associations d’aide alimentaire. Afin de poursuivre sa croissance et toucher de nouveaux publics, l’association a décidé de lancer une application mobile, disponible aussi depuis un ordinateur. Cette dernière a pour objectif de réduire le temps de traitement des dons et de faciliter leur organisation.
Angélique Delahaye, présidente de l’association Solaal, et Guillaume Garrot, député de Mayenne et ancien secrétaire d’État à l’agroalimentaire ont présenté leur projet de nouvelle application en fin février dernier. Désormais opérationnelle et utilisable via ce lien, cette dernière proposer aux usager un calcul d’équivalence de son don en repas ainsi qu’un suivi logistique du don (collecte, stockage, distribution…).
L’outil web « offre aussi la possibilité de disposer d’un récapitulatif pour chaque don et d’obtenir l’impact de la générosité de l’agriculteur-donateur en équivalent-repas distribués aux personnes démunies » expliquaient les deux personnalités lors de son lancement. « On peut également consulter l’historique de ses dons pour calculer sa réduction d’impôt », note Guillaume Garot. « Il y a 5 ans, 5 tonnes de nourriture étaient jetées à l’issue des 10 jours du Salon de l’agriculture. Aujourd’hui, il n’y a plus ce gaspillage », a ajouté l’élu.
Prochaine étape : pousser cette action au niveau européen. « Les régions s’entendent au-delà de nos frontières et nous prévoyons de renforcer les liens que nous avons tissés avec des acteurs européens, afin d’essaimer aussi au niveau de l’Union européenne » explique Angélique Delahaye.