
Et si l’avenir de l’alimentation se trouvait dans la mer ? Face à l’augmentation de la demande en nourriture d’un côté et à la diminution des superficies arables de l’autres, des entreprises américaines pensent tenir une solution. En effet, elles explorent la possibilité de passer des culture sur terre à des fermes flottantes alimentées par l’eau de mer.
Le problème lié à cette option est la faible tolérance de la plupart des cultures d’alimentation au sel. Pour surmonter cette difficulté, la start-up américaine Agrisea veut se servir du génie génétique. Ainsi, l’entreprise entend modifier le génome de cultures comme le riz en y insérant une séquence ADN destinée à rendre la céréale tolérante à l’eau salée. Agrisea base sa solution sur la technique d’édition génétique Crispr. Même si la société reconnaît que son concept n’est pas encore entièrement parfait, elle a néanmoins déposé un brevet en février dernier.
L’idée est de mener des expériences grandeur nature avec des semences de riz génétiquement modifiées qui seront plantées sur des fermes flottantes au large des côtes kényanes. Selon les expert, le tiers de l’eau situé dans cette zone est au moins aussi salée que celle de l’océan.
Il faut noter que cette approche diffère par exemple de celle d’une start-up comme Seawater Solutions qui, elle, se destine à la culture de plantes comestibles ayant une tolérance naturelle au sel. L’entreprise écossaise crée des marais salants à partir de terres agricoles dégradées situées dans les régions côtières. Sur ces superficies, elle cultive des plantes comme la salicorne.