La consommation d’aliments bio en France ne cesse d’augmenter, et le secteur représente désormais 6,6% de la surface agricole totale du pays.
Dans un bilan publié le 1er juin dernier, l’Agence Bio revient sur l’essor de l’agriculture biologique en France. On dénombre actuellement 36 700 exploitations – soit 8,3 % des fermes du pays. Il s’agir maoritairement d’exploitations de petite taille : comparativement, seule 6,6 de la surface agricole utile (SAU) était dédiée au bio fin 2017 (1,8 million d’hectares). Mais là encore, cette proportion croît (+15 % entre 2016 et 2017).
Les achats de produits bio connaissent le même essor. Ils ont d’abord doublé entre 1999 et 2007, puis deux fois doublé en cinq ans, jusqu’à 2017, et ont atteint 8,3 milliards d’euros annuels. Cette dynamique s’explique par un changement de paradigme dans la distribution, avec une baisse de création de magasins spécialisés (+15% en 2017 contre +25% en 2016) tandis que les ventes explosent dans les grandes et moyennes surfaces alimentaires.
« On est en train de changer de dimension, en particulier sur la question de l’emploi », analyse Florent Gulh, le président de l’Agence Bio. « Dans la transformation comme dans la distribution, le bio est pourvoyeur d’emplois, car il nécessite de travailler avec des produits plus fragiles quand l’agriculture conventionnelle utilise la chimie pour conserver les fruits et légumes plus longtemps. » De fait, le secteur est responsable pour la création de 49.200 emplois directs depuis 2012.
Plus globalement, les emplois liés à l’agriculture biologique augmentent en moyenne de 9,5% par an depuis cinq ans, alors que l’emploi agricole a régresse de 1,1% par an en moyenne depuis sur la même période. Le bio occupe donc une place croissante dans l’emploi agricole français. « Si l’on considère le nombre de fermes engagées en bio en 2017, l’agriculture biologique en France concerne plus de 88.400 emplois en unité de travail annuel, soit 12,5% des emplois agricoles », souligne le rapport.
Le bio a donc le vent en poupe dans l’hexagone. Et le projet de loi agriculture et alimentation, tout juste votée, table sur 15% de la SAU dédiée au bio en 2022. L’Agence bio se montre très optimiste quant à la capacité qu’à le pays de tenir ses engagements.