Présentation des partenariats européens d’innovation agricole, un outil soutenant l’engagement de l’UE en faveur d’une croissance intelligente, durable et inclusive.
Afin de renforcer l’innovation, l’Europe agricole fait le pari du collectif partenariats européens d’innovation agricole. Cette initiative communautaire qui vise à faciliter les échanges de connaissances (modèle d’innovation interactif) et la prise en compte des connaissances issues de la pratique (innovation ascendante). Ils s’inscrivent dans le cadre du projet européen d’innovation « Productivité et développement durable de l’agriculture » (PEI-AGRI), lancé en 2012 afin de contribuer à la stratégie « Europe 2020 ».
Le PEI-AGRI rassemble des agriculteurs, des conseillers, des chercheurs, des entreprises de l’agroalimentaire et des représentants ONG. L’objectif est de mettre les connaissances et innovations en commun pour trouver des solutions pratiques aux enjeux auxquels sont confrontés les agriculteurs des état membres. A cette fin, plus de 720 groupes opérationnels ont été formés – en majorité en Europe occidentale – mais l’objectif est de favoriser leur développement uniforme et d’atteindre 3200 groupes d’ici à la seconde étape du plan, en 2020.
Dans le même effort, les différentes sources de financement sont regroupées pour permettre un alignement des objectifs à travers l’union. Parmi les thématiques traitées on trouve les solutions contre les maladies des vignes et des oliviers, les pratiques forestières d’atténuement du changement climatique, le stockage du carbone dans les terres arables, l’horticulture circulaire, la protection contre le gel ou encore la gestion des mauvaises herbes.
Une initiative appelée de ses souhaits par des représentants du secteur, à l’image des Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural (Civam), Trame et FNCuma : « Des mesures d’accompagnement aux groupes d’agriculteurs doivent être systématiquement mises en place (émergence de projets et conseils stratégiques aux groupes) et des bonifications doivent être possibles pour des mesures individuelles ».
« C’est autour de ces positionnements et de ces propositions que l’agriculture de groupe pourra être véritablement prise en compte dans la prochaine PAC et qu’elle pourra jouer pleinement son rôle pour répondre aux enjeux de l’agriculture et des territoires ruraux de demain » notent les Civam Trame et FNCuma. « Les réseaux sont prêts, il ne reste plus qu’à l’État et aux Régions à s’en emparer politiquement et à les décliner dans la prochaine programmation » insistent-ils.