Le constructeur européen ArianeGroup a annoncé le lancement de la production de 14 modèles du sixième modèle des fusées Ariane.
C’est la fin d’une attente qui a commencé en juin 2018, lorsque l’Agence spatiale européenne (ESA) avait donné son feu vert après un audit intensif : ArianeGroup annonce enfin la mise en production du premier lot de son futur lanceur Ariane 6. Ce sont au total quatorze lanceurs qui seront produits dans les usines d’ArianeGroup en France et en Allemagne au cours des prochaines années. Ils associeront également l’italien Avio, pour les boosters à propulsion solide P120C, le belge Sabca pour les vérins électriques, le suisse Ruag qui réalise la coiffe de la fusée.
« A ce jour, une petite quinzaine d’Ariane 5 sont encore programmées. La dernière devrait voler en 2023, Ariane 6 prenant ensuite complètement le relais », a ainsi annoncé André-Hubert Roussel, président d’ArianeGroup. « Moins de quatre ans après la signature du contrat de développement avec l’ESA, en août 2015, lancer la production du premier lot de série d’Ariane 6 est un vrai succès pour l’ensemble de l’industrie européenne » poursuit le président exécutif d’ArianeGroup.
« Celle-ci a su faire les efforts indispensables pour mettre en place, en un temps record, une nouvelle organisation industrielle européenne plus efficace et compétitive » s’est-il enthousiasmé. « C’est une étape décisive pour le programme Ariane 6 », a renchéri Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, société chargée notamment de la commercialisation des lancements depuis la Guyane française. Ce dernier a confirmé que le vol inaugural du nouveau lanceur européen était bien prévu dans la seconde moitié de l’année 2020.
« Grâce à ses versions 62 et 64 et à son moteur Vinci ré-allumable, Ariane 6 pourra accomplir des missions toujours plus variées à la fois pour satisfaire les attentes de ses clients institutionnels et pour répondre aux défis des nouvelles tendances du marché commercial », a annoncé la directrice exécutive Missions, Opérations et Achats d’Arianespace, Luce Fabreguettes. Une bonne nouvelle quand on sait que le constructeur est soumis à une rude concurrence, notamment par SpaceX, la société américaine fondée par le milliardaire touche-à-tout Elon Musk ou la future fusée Blue Origin de Jeff Bezos.
A cette fin, beaucoup d’espoirs reposent sur le moteur de nouvelle génération Prometheus censé réduire jusqu’à dix fois les coûts opérationnels.