L’association de défense des consommateurs Foodwatch a identifié plusieurs produits alimentaires contenant, parfois sans le spécifier, des substances dérivées d’animaux, telles que de la gélatine de porc ou de la cochenille.
Une enquête réalisée par l’ONG Foodwatch dénonce un étiquetage incomplet de certains produits alimentaires. Ainsi, une douzaine de produits contiendraient des dérivés d’animaux sans que cela n’apparaisse clairement. Les marques mises en cause respectent la réglementation européenne sur l’étiquetage des denrées alimentaires – qui n’oblige pas à citer tous les « auxiliaires technologiques » ajoutés en quantité infime dans leurs produits. D’autre substances sont « indiquées dans un jargon obscur », précise l’enquête. « Toutes sortes de bestioles se cachent dans nos aliments et boissons sans que nous le sachions », dénonce l’ONG, et ceci en toute légalité.
On peut par exemple citer – sans grande surprise – le Petit Ourson Guimauve de Cémoi et les Chamallows Haribo. Plus surprenant, les yaourts Viennois Chocolat de Nestlé et le Dessert Tiramisu de Carrefour contiennent, eux, de la gélatine de porc. Le fromage comté AOP bio de Système U contient quant à lui de la présure, « une enzyme provenant de l’estomac de veaux abattus avant sevrage ». Pour les Yaourts Panier de Yoplait 0% : « la liste d’ingrédients présentée sur l’emballage ne mentionne que le terme ‘gélatine’ ».
Contacté par l’association, Yoplait France explique son choix, en soulignant que la gélatine d’origine bovine « donne une texture qui est, jusqu’à présent, plébiscitée par (leurs) consommateurs ». Le rapport dénonce une opacité souvent volontaire qui nuit à la bonne information du consommateur. De même, derrière des appellations comme « Carmins et acide carminique », « E120 », « shellac » ou encore « E904 » se cache un colorant issu de la cochenille – des insectes hémiptères autrefois nommés « poux des plantes ». On en retrouve dans la glace Façon glacier, fraise & morceaux de meringue Carte d’Or (Unilever) et ou les pommes Fuji.
« Nous avons nous aussi le droit de savoir pour choisir librement ce que l’on souhaite consommer ou pas », écrit l’organisation. Aussi, l’ONG a lancé une pétition contre Yoplait afin que la marque « renseigne la vérité en toutes lettres sur les emballages ». Son objectif est d’interpeller « le Président de Yoplait France » pour lui demander « de mentionner clairement toute présence animale sur l’étiquetage des produits, en précisant l’espèce en question, ou de modifier leurs recettes ». « D’autres marques le font, pourquoi pas Yoplait ? », conclut l’association.