« Nos forêts brulent. » c’est avec cette formule que le Président Macron a annoncé le sommet One Planet. L’alarmisme climatique est désormais inscrit à l’encre indélébile dans tous les esprits. Et à part quelques sceptiques, rares sont ceux qui osent remettre en cause le catastrophisme ambiant.
C’est pourtant l’angle choisi par un écologiste qui paradoxalement, s’était rendu célèbre pour son scepticisme. En 2004, Bjorn Lomborg dénonçait déjà les manipulations de l’écologisme sur les thématiques tels que le réchauffement climatique, la surpopulation, la raréfaction des ressources énergétiques, la déforestation, l’extinction des espèces, le manque d’eau (2) …
Depuis lors, bien de l’eau à coulé sous les ponts et cet ancien militant de Greenpeace que nous aurions pu sans aucun doute ajouter à notre liste des « convertis » dressée dans Greta a tué Einstein (3), revient avec un ouvrage qui jette une pierre dans le jardin des prophètes de malheur, ou plutôt un seau d’eau sur les ardeurs du catastrophisme climatique. Car tel est le message de cet ouvrage redoutable qu’est False Alarm, d’autant plus que Lomborg, en statisticien, ne se situe jamais sur le plan politique et/ou idéologique, mais ne fait qu’avancer des données chiffrées qu’il compare entre-elles toute en s’appuyant sur les thèses du GIEC et du Prix Nobel d’économie Peter Nordhaus.
L’ouvrage se compose de cinq grandes sections : une intro générale qui dépeint le climat de peur qui s’est installé, suivi par une analyse factuelle de la vérité sur le changement climatique, puis de deux parties «pratiques » : la première qui énonce ce que Lomborg considère comme de fausses solutions et la seconde sur les vraies pistes à suivre. Le cinquième section étant une conclusion générale sur la manière dont il est possible de faire du monde une meilleure place.
A l’origine de la terreur climatique
Lomborg commence par un état des lieux saisissant : un sondage menée auprès de 28 pays dans le Monde, montre que la moitié de la population croit que le réchauffement climatique mènera à l’extinction de l’espèce humaine. Lomborg constate que les conséquences sur les foules de l’alarmisme climatique font des ravages entre les parents qui ne veulent plus faire d’enfants ou les enfants apeurés qui ne veulent plus aller à l’école pour cette société sans espoir (entre les lignes on voit que c’est Greta qui est ciblée, même si elle n’est pas citée). Pour lui, il ne fait aucun doute que les médias ont joué un rôle dans cette situation
L’auteur précise d’emblée sa légitimité sur ces sujets : cela fait maintenant plus de 20 ans qu’il participe au débat sur le réchauffement climatique, depuis la publication de l’environnementaliste sceptique et depuis tout ce temps il a soutenu que le réchauffement climatique était un véritable problème ; mais il constate que le discours sur ce sujet est chaque jour plus catastrophiste : la réthorique est de plus en plus extrême et moins ancrée sur la science.
Or d’après lui, la science nous montre que la peur d’une apocalypse climatique est infondée. Par exemple quand on lit qu’il nous reste que quelques années pour agir, ce n’est pas ce que nous dit la science, mais ce que nous dit la politique. Ce genre d’affirmation vient du fait que des politiciens ont sollicité les scientifiques en leur demandant ce qu’il faut faire pour atteindre une cible quasiment impossible. Lomborg prend une analogie saisissante : si on demandait aux scientifiques quelle action mettre en place pour qu’il y ait 0 morts d’accidents de voiture, la réponse pourrait être de limiter la vitesse à 5 Km/h. Le fait est que la science ne nous dit pas que nous devons rouler à cette vitesse, mais que si nous ne voulons pas avoir de mort dans des accidents de voiture, il faut limiter la vitesse à 5 Km/h.
La première question qu’adresse l’auteur après une mise en situation est celle de savoir pourquoi nous avons tant de mal à comprendre les thèses sur le climat. Une des premières raisons vient du traitement médiatique de l’information. Le statisticien donne alors plusieurs exemples.
Le premier et le plus frappant est sans doute celui de la Une que Time Magazine a réalisée avec le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, photographié en costume avec de l’eau jusqu’aux haut des mollets sur la côte de Tuvalu, une petite ile du Pacifique en titrant « Our sinking planet ». Lomborg précise alors que si les médias avaient bien fait leur travail, ils auraient pu éplucher jusqu’au bout l’étude publiée dans Nature qui portait sur les conséquences de l’augmentation du niveau des océans dans cette région du monde pour comprendre que les choses étaient un peu plus complexes : oui le réchauffement climatique provoque la montée des océans, mais pourtant, la superficie de l’île de Tuvalu a doublé. Alors que pendant les quatre dernières décades les eaux ont monté, un phénomène d’accrétion s’est passé en même temps qui fait que les vagues ont amené sur les plages du sable supplémentaires issu de l’érosion des vieux coraux. L’étude de Nature de 2018 montre que l’accrétion renforce l’érosion, ce qui permet de gagner de la superficie de terrain et conclue que l’île en question pourra rester un espace d’habitation pour le siècle à venir. Hélas l’angle choisi uniquement par le magazine était : « notre Planète qui coule ».
Les politiques pas innocents
L’ouvrage cite une quantité d’autres exemples qui permettent de comprendre pourquoi le traitement de l’information joue un rôle fondamental. Mais les médias sont loins d’être les seuls responsables. Les politiques jouent un rôle considérable également. En effet, c’est devenu pour eux un levier d’accomplissement de promesse électorale : « Je vais vous sauver de la fin du Monde, et mes opposants ne le feront pas. » Les enjeux du réchauffement climatique sont devenus un levier d’opposition politique. Un autre facteur important est celui qui consiste à créer des ultimatums. Un des plus célèbres est sans doute celle du Prince Charles qui avait annoncé en 2019 qu’il nous restait 18 mois pour fixer le problème du changement climatique. Cette coutume qui a été initiée par le Club de Rome et son rapport sur les Limites de la Croissance écrit dans les années 70 et qui entre autres fausses prévisions annonçait la fin de l’or pour 1979, et la fin de quantité d’autres matières premières telles que l’aluminium, le cuivre, le gaz naturel, le pétrole, pour avant 2004. Chacune de ces prédictions se révélant être bien évidemment fausse.
La question de l’adaptation
Une autre remarque essentielle pour l’auteur est que généralement les auteurs d’un rapport ont tendance à annoncer les résultats sans prendre en compte la possibilité d’adaptation des populations. Ainsi en l’absence de toute adaptation on peut estimer que d’ici 2100 plus de 187 millions d’individus pourraient être victimes d’inondation. Or ces estimations ne prennent pas en compte la capacité d’adaptation des individus. La prévision chute immédiatement à 15.000 victimes. Comme le remarque Lomborg : « les hommes se sont toujours adapté depuis des millénaires à la nature et avec davantage de bien-être et de technologie, ce sera encore plus évident dans le futur. »
PIB vs CO2
Une fois ce tableau général posé, l’auteur propose d’analyser le problème en articulant deux indicateurs : celui de la présence de CO2 dans l’atmosphère et celui du PIB. Aussi, après avoir consacré quelques chapitres aux visions fausses (par exemple l’effet bulls-eyes qui fait qu’on pense que les cataclysmes sont plus violents d’année en année, alors qu’en fait ils s’abattent sur un plus grand nombre d’habitations concentrées à un même endroit), celles qui sont exagérées ou univoques (il y a toujours un effet positif, par exemple le fait que le CO2 dans l’atmosphère facilite la croissance de la végétation) du réchauffement climatique, l’auteur se pose la question centrale « Que va nous couter le réchauffement climatique »
Voici un point clé de l’ouvrage. Lomborg s’appuie sur les travaux de William Nordhaus, prix Nobel d’économie pour ses travaux sur le réchauffement climatique. L’estimation la plus précise de Nordhaus serait une perte de 2,6% du PIB mondial pour une augmentation de 4°C si nous ne faisons rien.
Des tentatives désespérées pour limiter les émissions de CO2
La question qui suit est donc celle de savoir ce que nous pouvons faire ? Et la première qui vient à l’esprit, bien évidemment est celle de l’action individuelle… solution vite mise de côté via une anecdote caustique que nous ne résistons de citer en intégralité. Lors d’Ethical Man, une émission de la BBC, un homme a raconté comment lui et sa famille avaient diminué leurs émissions de CO2. Il a isolé sa maison, vendu sa voiture, réduit sa consommation de viande, et s’est même renseigné sur les enterrements écolo (bien que personne ne soit mort) … au total il a réussi à réduire ses émissions de 20% avec un coût élevé sur le plan personnel et financier…. mais le plus drôle étant qu’il a fini par annuler tous ses efforts en emmenant toute sa famille en Amérique du Sud explosant ainsi l’intégralité des économies de CO2 de sa famille.
Lomborg énumère ainsi, d’autres tentatives désespérées et parfois « sacrificielles » de diminuer les rejets de CO2 telles que le végétérianisme, le véhicule électrique, l’abandon des voyages en avions, cesser de faire des enfants …. Au travers de ces « actions possibles », l’auteur montre qu’à chaque fois il y a un “effet rebond”. Ainsi les végétariens dépensent l’argent qu’ils ont économisé en ne mangeant pas de viandes en acquérant d’autres bien ce qui annule leur effort.
Concernant les véhicules électriques, il soutient que même si on atteint le nombre de 130 millions de véhicules électriques en circulation pour 2030 comme l’espère l’Agence Internationale de l’Energie, cela ne permettrait d’économiser que 0,4% des émissions globales d’ici 2030.
Concernant les vols, même si chacun des 4,5 milliards de passagers qui prennent l’avion chaque année, restait au sol, et qu’il en aille de même jusqu’à l’année 2100, l’augmentation des températures ne serait réduit que de 0,027°C.
Concernant le fait de mettre un terme à la reproduction, Lomborg montre l’absurdité d’une “logique” qui nous mène a penser que nous sommes responsables d’une partie des émissions carbones de nos enfants, mais également de nos petits enfants et de nos arrières petits-enfants (ce qui confère une responsabilité terrible à nos ancêtres préhistoriques)…. Aussi il s’est amusé à faire une petite estimation : avoir un enfant pourrait être compensé en achetant une autorisation de 8100 $ au Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI, ou ReGGIe)
Lomborg conclut que l’ensemble de ces actions sont loin d’être suffisantes pour régler la question du climat.
La révolution verte qui se fait attendre
“Pourquoi la révolution verte n’est pas encore là” revient à s’interroger sur l’échec des énergies renouvelables (le solaire et l’éolien surtout) alors qu’elles coutent une fortune en terme de subventions (141 milliards de $ annuellement). Malgré ces sommes colossales dépensées par les pays riches (Lomborg n’oublie pas de rappeler que c’est totalement impossible pour les pays pauvre) le retour sur investissement reste ridicule.
L’un des moments le plus fort de l’ouvrage est sans doute la critique par Lomborg de l’accord de Paris dont l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5°C. Il remarque qu’il n’y a jamais eu d’évaluation car on verrait que c’est l’accord le plus cher de l’histoire de l’humanité avec une estimation de 1 à 2 billions de $ tous les ans à partir de 2030 s’il était implémenté. Des efforts considérables pour les pays et qui ne permettraient de réduire les augmentations de températures que de 0,027 °C.
La Nouvelle-Zélande volontaire
Ainsi Lomborg prend le cas de la Nouvelle Zélande, premier pays a avoir annoncé qu’il voulait atteindre la neutralité carbone et premier à avoir échoué en 2010. S’inscrivant dans les accords de Paris, le pays s’est engagé en votant une loi dès 2019 un Think tank local a fait le calcul de cet engagement. Si le pays veut atteindre seulement 50% de cet objectif, cela lui coutera 19 milliards de $ chaque année. Sur l’ensemble du siècle, le coût serait équivalent à 12800 $ par an et par néo-zélandais dans le meilleur cas. Et cela pour quel résultat ? Si en 2050, la Nouvelle Zélande parvient à son objectif de neutralité carbone et s’y maintient jusqu’à la fin du siècle, elle contribuera à une limitation du réchauffement climatique pour sa part égale à 0,0022 °C…. Et Lomborg de commenter “La Nouvelle Zélande s’apprête à dépenser au moins 5 tillions de dollars pour un impact qui sera quasiment impossible à mesurer physiquement. »
Cinq scénarios du GIEC
Une question clé est celle du chemin à suivre ou plus exactement de la stratégie à adopter. Pour cela, Bjorn Lomborg s’appuie sur 5 scénarios du GIEC (rivalités régionales, inégalités, milieu de chemin, développement durable, ou combustibles fossiles). Il prend en considération et évalue le pour et le contre de ces solutions. Chacune de ces pistes estime que chaque individu sera plus riche en 2100 qu’aujourd’hui. Par exemple, dans la solution “verte” l’individu moyen sera six fois plus riche en 2100, comparé à 2020 (le revenu moyen étant de 106.000$). Avec la solution énergie fossile, ce revenu moyen est porté à 182.000$ par an (soit 10,4 fois plus riche qu’aujourd’hui). Afin d’évaluer l’impact climatique de ces deux scénarios, Lomborg s’appuie sur les travaux de Nordhaus. La solution verte nous conduit à une augmentation, de 3,22°C – soit un coût annuel de 3000$ ; la solution énergie fossile, une augmentation de 4,83°C – soit un coût annuel de 11000$. Une fois ces coûts déduits, on arrive donc à un revenu annuel de 103.000 $ pour la solution verte, et de 172.000$ pour la solution énergies fossiles.
Nous voici donc à la croisée des chemins … Sachant qu’un monde plus prospère est capable de s’adapter plus facilement, il n’est pas évident qu’il faille prendre le chemin de la solution verte. Or, les promoteurs de cette dernière font souvent l’apologie de la décroissance. Pourtant celle-ci peut être la plus difficile à mener : “suivre l’appel de la décroissance, pourrait signifier que nous avons moins de ressources pour notre santé, notre éducation, et notre technologie. Cette solution nous enfermerait dans un monde avec une grande quantité de ressources en moins, ce qui entraînerait une moins bonne situation sociale et économique. Les partisans de la décroissance n’auraient réussi à augmenter notre richesse que de manière limitée. Notre progrès continu dans l’éradication de la pauvreté serait stoppé. Le monde serait plus sombre, en moins bonne santé, moins éduqué et moins technologiquement avancé.”
Venir en aide aux plus pauvres
Pour bien comprendre l’argument défendu par l’auteur, il faut se référer au combat qu’il livre en tant que militant de la cause humanitaire depuis des années et qui est un pilier de sa réflexion ainsi que de son engagement. Les politiques climatiques ont un coût exorbitant pour les pays les plus pauvres…. Qu’ils vivent dans les pays riches, en Afrique ou en Asie.
Il donne l’exemple du typhon Haiyan qui s’est abattu sur les Philippines à Tacloban en 2013 et qui a tué plus de 2700 personnes.
« Depuis le sommet de Rio de Janeiro en 1992, le monde se concentre essentiellement sur la diminution des émissions de CO2 Imaginez si au contraire depuis 1992 on s’était concentré sur la lutte contre la pauvreté à Tacloban. De 1992 à 2013, le progrès économique a permis de tripler le PIB par personnes aux Philippines ; si on s’était concentré davantage sur la réduction de la pauvreté, on aurait pu quadrupler le PIB au moment où le typhon a frappé. Cela aurait pu sauver la vie de plus de 300 personnes. Les politiques climatiques en ont sauvé zéro. Disons le de manière encore plus nette, choisir les politiques climatiques plutôt que les politiques de croissance ne conduit pas à 0 résultats. Cela signifie que plus de gens disparaissent d’une mort qui aurait pu être évitée. »
Les chiffres avancés par Lomborg sont frappants et on a du mal à comprendre pourquoi les politiques mondiales ne se rangent pas derrière ses arguments tellement plein de bon sens : sachant qu’aujourd’hui il y a plus de 650 millions de personnes extrêmement pauvres dans le monde, on peut estimer que cela couterait cent milliards par an pour les sortir tous de cette situation. Cette somme toute considérable parait bien ridicule comparée au 2 billions de $ par an que l’on a décidé de consacrer aux accords de Paris, d’autant plus que ces efforts colossaux consentis n’auront que très peu d’effet.
Lomborg résume la situation en une phrase « quand nous voyons un enfant mal nourris ou une ville frappé par un ouragan, et suggérons de manière la plus sérieuse que nous devrions rendre la vie meilleure en supprimant une tonne de CO2, nous n’essayons pas vraiment de faire le bien, mais imposons notre propre agenda à des personnes qui n’ont pas les moyens d’imposer le leur sur nous-mêmes »
Cinq pistes sérieuses
Dans la dernière partie de l’ouvrage Lomborg propose cinq pistes concrètes pour lutter contre le changement climatique.
La première solution qui semble tomber sous le sens est celle d’une taxe carbone. S’il considère que c’est une bonne idée, il la juge toutefois complexe à mettre en oeuvre au niveau mondial. Sachant que tout l’art de cette taxe réside dans son calibrage : une taxe trop forte peut avoir des effets dévastateurs sur l’économie sans pour autant avoir d’impact considérable sur le climat.
La deuxième piste est l’innovation et notamment la R&D. Cela semble couler de source, pourtant l’auteur rappelle quelques vérités : les pays de l’OCDE ont très peu investi dans la R&D. Il cite quelques pistes telles que les algues génétiquement modifiées de Craig Venter qui absorbent le CO2 et permettent de créer du pétrole, l’énergie marémotrice, les système de capture du CO2, les nouveaux concepts de réacteurs atomiques…. Un effort public devrait être consenti de la part de la recherche publique à un tel point qu’au niveau mondial, dans les cinq années qui viennent, l’investissement dans la R&D devrait être multiplié 3 fois par rapport à ce qu’il représente aujourd’hui pour atteindre les 100 Milliards de $ annuels.
Une interview donnée par Lomborg pour le Hoover Institute explique bien cette idée. Notamment il insiste sur le fait que si on consacrait l’argent qui sert à subventionner les énergies renouvelables à financer la R&D pour les nouvelles sources d’énergie et de technologies dédiées à la lutte contre le réchauffement climatique, on aurait forcément un plus grand impact (4).
La troisième piste est sans doute la plus évidente, mais la moins souvent évoquée, tellement elle parait tomber sous le sens. Il s’agit de l’adaptation. Il est vrai que les populations s’adaptent facilement, d’elles-mêmes, au changement climatique, mais cela ne peut suffire. Et il faut parfois une intervention publique, telle que, par exemple, une meilleure gestion du cadastre pour cibler les zones inondables. Lomborg remarque que la plupart des alarmistes ignore totalement la faculté d’adaptation des populations.
La quatrième piste concerne la géo-ingénierie, une technologie qui pourrait permettre, si les études le confirmaient, d’éliminer une fraction signifiantes du réchauffement climatique prévu et à moindre cout, comme il a pu l’étudier avec son Think Tank, le Copenhagen Consensus.
La dernière piste sur laquelle nous n’insisterons pas, car nous en avons déjà suffisamment parlée, est la prospérité. En effet, une société prospère est encore la meilleure solution pour l’humanité de faire face au défi du réchauffement climatique…une idée rarement évoquée par les acteurs du climat, et pourtant défendue par le prix Nobel d’économie Thomas Schelling dès 1992. Une étude récente réalisée en Tanzanie, montre comment les plus pauvres étaient les plus affectées par le climat aride et les plus riches, mieux à même de s’adapter.
Le climat n’est pas la lutte finale !
La question finale posée par Lomborg est « si on veut un monde meilleur, est-ce que la politique climatique est la chose la plus importante sur laquelle on doit se concentrer. » S’il est essentiel d’investir dans les bonnes politiques climatiques, diminuer le réchauffement climatique n’est qu’une politique parmi d’autres. Hélas on a fini par la privilégier au dépens de toute autre politique. Or, il est tout aussi essentiel de rendre le monde plus prospère. Lomborg cite les travaux menés avec son Think Tank sur les politiques qui délivrent le meilleur retour sur investissement. Il fournit un classement de ces politiques. Aussi, il ne faudrait pas que le combat contre le réchauffement climatique détourne notre attention des autres combats à mener tels que favoriser l’ouverture du marché et la libre entreprise, développer les politiques de santé, lutter contre la malnutrition, aider la contraception, l’éducation et le développement des technologies. Or c’est l’obsessions des « histoires effrayantes » sur le réchauffement climatique qui nous pousse à prendre de mauvaises décisions.
Si on devait qualifier en un seul mot cet ouvrage, il est évident que « rafraichissant » est le terme le mieux approprié… et s’il y a une urgence, c’est bien celle de se le procurer !
(1) Bjorn Lomborg, False Alarm, How climate change panic costs us trillions, hurts the poor, and fails to fix the planet, Basic Books
(2) Bjorn Lomborg, L’Écologiste sceptique, Le Cherche midi, 2004
(3) Dans notre nouvel ouvrage, nous parlons des convertis de l’écologisme, d’ancien militants écologistes politiques qui se mettent à prêcher les vertus de la science et de la technologie après avoir réalisé que celle-ci était la meilleure solution pour atteindre certains objectifs environnementaux, Jean-Paul Oury, Greta a tué Einstein, VA Editions, Décembre 2020
(3) Bjorn Lomborg Declares “False Alarm” on Climate Hysteria https://www.youtube.com/watch?v=VxWYglbtqnQ&t=266s