Le milieu des start-ups européennes se porte bien, d’après un rapport produit pas le fonds britannique Atomico. Avec une augmentation sensible des investissements, des entrées en bourse et des créations d’emploi, il s’impose comme un des moteurs de la croissance du continent.
Le secteur de la tech européenne se parte bien, d’après le rapport du fonds d’investissement britannique Atomico sur « l’état de la tech européenne ». Avec 23 milliards de dollars d’investissements en 2018 (environ 20 milliards d’euros) contre 19,6 milliards de dollars en 2017, il continue de croitre à un rythme soutenu. Il s’agit, à titre indicatif, d’un montant 4,4 fois plus important qu’il y a cinq ans.
Le Royaume-Uni occupe une nouvelle fois la première place du podium, avec 7,2 milliards de dollars d’investissements, suivi de l’Allemagne (4 milliards) et de la France (3,8 milliards). Mais d’autres pays, s’ils terminent avec des levées moindres, ont réalisé une performance remarquable – comme l’Espagne, avec 1,9 milliard de dollars, soit deux fois plus que l’année précédente, et la Suisse, qui triple la mise, avec 1,1 milliard.
Le rapport précise que le nombre d’emplois générés par le secteur a crû de 4 % en 2018, là où la moyenne du reste de l’économie est de 1,1 %. En outre, l’année a vu l’apparition de 17 startups valorisées à plus de 1 milliard de dollars (les « licornes ») et l’introduction en Bourse de 69 entreprises européennes du secteur de la high tech, le double des Etats-Unis.
« L’Europe tire maintenant les premiers fruits de la transformation de son écosystème technologique. Le fait est que les graines du succès de cette année ont été plantées il y a dix ans. C’est pourquoi nous devrions nous attendre à un succès encore plus grand dans les années à venir », explique l’auteur du rapport, Tom Wehmeier.
Et cela se voit avec la baisse des relocalisations aux Etats-Unis. Seuls 6,2 % des fondateurs ont ainsi quitté des pays européens pour se lancer dans la Silicon Valley. « A partir du moment où vous commencez avec le bon niveau d’ambition, vous pouvez trouver tout ce dont vous avez besoin en Europe », résume Tom Wehmeier.
SI les nouvelles sont bonnes, le rapport souligne qu’il reste un défi majeur à relever pour que le secteur transforme l’essai : le besoin d’harmonisation du marché. « Le secteur crée énormément de valeur, mais en laisse aussi beaucoup s’évaporer parce qu’il n’est pas assez inclusif » prévient l’auteur.