La Commission européenne a annoncé, une réforme de la stratégie de cybersécurité de l’Union européenne (UE). Elle vise à renforcer la résilience collective de l’Europe face aux cybermenaces de tous genres, et veut faciliter l’adoption de sanctions.
L’UE a enregistré l’an dernier 450 incidents de cybersécurité impliquant des infrastructures critiques européennes, dans le secteur de la finance et de l’énergie. Au même moment, la pandémie de Covid-19 a accéléré la numérisation du travail et révélé de nouvelles failles de sécurité. « L’Europe est une cible de premier plan. Nous le savons et nous nous préparons pour lutter contre cela », a déclaré Margaritis Schinas, vice-président de la Commission.
La nouvelle stratégie, qui vient renforcer la loi européenne de 2016 sur la cybersécurité (NIS), se concentre sur la protection des infrastructures essentielles des moyennes ou grandes entreprises et des organismes publics opérant dans divers secteurs. Les entreprises pourraient encourir des sanctions, si elles présentent un profil à risque de sécurité élevé.
« Avec la stratégie adoptée aujourd’hui, l’UE intensifie ses efforts pour protéger ses gouvernements, ses citoyens et ses entreprises contre les cybermenaces mondiales et pour jouer un rôle de premier plan dans le cyberespace, en veillant à ce que chacun puisse tirer parti des avantages d’Internet et de l’utilisation des technologies », a souligné le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell.
Notons que cette réforme intervient seulement quelques jours après une cyberattaque, ayant ciblé l’Agence européenne du médicament (EMA). L’attaque est survenue, alors que l’institution est encore en pleine délibération concernant la délivrance d’autorisations à des vaccins contre la Covid-19.
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