L’usage du bouton « j’aime » de Facebook sur d’autres site transmet des données personnelles au réseau social. Une situation illégale d’après la Cour européenne de justice.
La Cour européenne de justice (CEJ), saisie par un tribunal allemand, a rendu son verdict : les sites qui intègrent sur leurs pages le bouton « J’aime » de Facebook doivent avertir les internautes de la transmission de leurs données personnelles au réseau social – ce qui lui permet notamment de savoir quels sites vous avez visités. Les juges européens donnent ainsi raison à association de consommateurs de Rhénanie du Nord Westphalie, qui accusait un site de vente de vêtements, de transmettre des données personnelles de ses visiteurs à Facebook sans leur consentement.
Lundi 29 juillet, la CJUE a estimé que ce site était bien responsable, avec Facebook, de la collecte de ces données et de leur transmission au géant américain. Cette dernière a relevé que l’insertion du bouton « j’aime » a permis à la compagnie de Mark Zuckerberg « d’optimiser la publicité pour ses produits en les rendant plus visibles sur le réseau social Facebook lorsqu’un visiteur clique sur ledit bouton ». L’arrêt précise que, « ces opérations de traitement paraissent être effectuées dans l’intérêt économique tant de Fashion ID -] le site allemand de vente en ligne NDLR] que de Facebook ».
Pour le site d’accueil, ces plugins sociaux – les applications liées aux différents médias ou réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Youtube, Viadeo, etc..) qui peuvent être placées sur un site tiers par un simple copier / coller de code fourni par la plateforme sociale – peuvent permettre notamment de proposer la recommandation de contenus. Si cet arrêt ne risque pas de sonner le glas des plugins sociaux il entraine deux conséquences principales : les sites marchands devront informer les internautes qu’ils collectent des données et qu’elles seront transmises à Facebook et ils auront à justifier de l’intérêt légitime.
« Les plugins de site Web sont des caractéristiques communes et importantes de l’Internet moderne », a déclaré l’avocat général adjoint de Facebook, Jack Gilbert. « Nous nous félicitons de la clarté que la décision d’aujourd’hui apporte aux sites Web et aux fournisseurs de plug-ins et d’outils similaires. Nous examinons attentivement la décision du tribunal et nous travaillerons en étroite collaboration avec nos partenaires pour nous assurer qu’ils peuvent continuer à bénéficier de nos plugins sociaux et d’autres outils de gestion dans plein respect de la loi. »