La Commission européenne a annoncé vouloir investir 1 milliard d’euros afin de créer des superordinateurs de première classe susceptibles de concurrencer les appareils chinois et américains.
La Commission européenne a annoncé vendredi dernier vouloir financer le développement d’ordinateurs haute performance (HPC) au travers de l’initiative « EuroHPC ». Ces ordinateurs sont cruciaux pour la recherche la robotique et l’armement – et sans eux les scientifiques européens sont contraints d’avoir recours à des machines étrangères. Aussi, leur développement devrait renforcer la prospérité industrielle, la cybersécurité, les services de santé et des domaines de pointe comme les intelligences artificielles et la blockchain.
On compte actuellement trois acteurs majeurs dans le domaine : la Chine, les Etats-Unis et le Japon. L’EU ambitionne de devenir le quatrième. « La concurrence est rude et l’Europe accuse un certain retard », met en garde Andrus Ansip Vice-président de la Commission européenne chargé du Marché numérique unique. « Nous ne disposons d’aucun appareil qui entre dans le top 10. Mais grâce à l’initiative EuroHPC nous comptons fournir aux entreprises et chercheurs européens un accès à de telles machines d’ici 2020. » Actuellement, c’est la Chine qui caracole en tête, ayant récemment dépassé les Etats-Unis grâce à la capacité de traitement de ses HPC.
Atos SE – et son Bull Sequana – est le seul acteur majeur issu de l’UE, mais il se classe à la 55ème position du classement mondial. De fait, les agences (climat, espace…) et les entreprises (Daimler, Airbus, GlaxoSmithKline…) européennes doivent louer du temps d’usage sur des appareils américains ou japonais. Malgré ce retard, certains font preuve d’optimisme : « la Chine court, les Etats-Unis courent, nous aussi. Il nous faut juste courir un peu plus vite », explique le commissaire européen à la recherche, Carlos Moedas.
Dans un communiqué, le Commission a expliqué vouloir se concentrer dans un premier temps sur des machines disposant d’une capacité informatique capable de concurrencer les machines les plus performantes du marché. Elle s’est dit prête à investir 486 millions d’euros, et compte sur 5 autres millions de la part des états membres. Le principal obstacle auquel elle devra faire face est le besoin de matériel informatique bien plus performant. Actuellement, on estime la consommation d’énergie d’une seule de ces machines sera similaire à celle de 200 00 foyers européens.
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