Une récente étude révèle qu’un européen sur quatre serait prêt à placer une intelligence artificielle (IA) au pouvoir.
Si le sujet peut faire penser à un film de science-fiction, il s’agit bien d’une étude réelle, réalisée dans huit pays européens par un centre de recherche de l’Université IE de Madrid. Les chercheurs espagnols ont ainsi demandé à quelques 25 000 participants européens s’ils s accepteraient de laisser une intelligence artificielle gouverner leur pays. Environs un quart des personnes interrogées se seraient ainsi dit prêts à laisser des algorithmes les gouverner.
Ce chiffre atteignait 30 % de la population en Allemagne, en Italie, en Irlande et au Royaume-Uni. Il est encore plus important aux Pays-Bas, où 43 % des sondés se sont dit favorables à une IA dirigeante. En France, en revanche, moins de 25% des personnes ont estimé qu’un gouvernement qui serait data-driven à 100% s’agissait d’une bonne idée. Ces chiffres sont théoriques, et ne sont aps basés sur un programme réel, avec ses qualités et ses défauts propres.
La technologie actuelle ne permet en effet pas encore de mettre au point une IA capable de gouverner un pays de manière autonome, cette étude nous révèle que l’idée d’un outil pragmatique, imperméable aux magouilles et à la corruption, séduit un nombre important d’européens. Et pour cause : en étudiant les décisions politiques du monde entier, une IA serait en mesure de reproduire les meilleures pratiques et décisions.
En outre, grâce au machine learning, une super IA développe la capacité de s’améliorer avec le temps, devenant de plus en plus intelligente et de plus en plus efficace pour une tâche donnée. Elle permettrait égalent une approche plus efficace de grands enjeux planétaires que nos systèmes politiques ont bien du mal à appréhender (changement climatique, faim dans le monde…)
Les contreparties sont toutefois au moins aussi nombreuses: la perte effective de contrôle sur notre avenir est effectivement inacceptable pour beaucoup (la démocratie par mandat elle-même est aujourd’hui contestée par certains), le risque d’IA « psychopathes », l’imprévisibilité du machine learning, qui donnerait lieu a des évolution de comportements imprévues…
Une autre question posée par cette étude est celle de notre rapport à l’automatisation. Un rapport indiquait ainsi que 56% des Européens ont ainsi peur que les robots et l’IA puissent remplacer la majorité des humains au travail. Après le remplacement des ouvriers dans nos usines et d’autres emplois assez peu qualifiés par des machines, ce sondage pourrait faire réfléchir la classe politique qui n’est pas non plus immunisée contre la robotisation.