Depuis le 1er avril, les Européens peuvent profiter de leurs abonnements numériques à Netflix, OCS, Canal +, Deezer ou Steam partout au sein de l’UE.
Regarder sa série préférée en vacances est désormais possible en Europe. Depuis le 1er avril 2018, une décision du Parlement européen, votée en 2017, met fin au « géoblocage » – soit la limite des services numériques aux seules frontières nationales. Autrement dit, tous les services numériques vidéo, musicaux ou culturels payantes (Spotify, Deezer, Amazon Prime Vidéo Fin du géoblocage pour les services numériques en Europe, OCS, HBO, Amazon Prime, CanalPlay, etc.) sont désormais accessibles partout au sein de l’UE pour les citoyens européens. C’était jusqu’à présent impossible du fait des différences de droits d’auteur d’un état à l’autre. La nouvelle devrait également ravir les travailleurs transfrontaliers.
Cette nouvelle directive, appelée « portabilité des contenus » me donc terme à une époque où les droits des contenus étaient uniquement négociés localement. Elle fait suite à la suppression des frais d’itinérance au sein de l’UE, en juin 2017, grâce à la quelle les citoyens européens peuvent bénéficier de leur abonnement mobile au tarif national dans toute l’Union. Ces deux avancés notables s’inscrivent dans la construction d’un marché numérique européen unifié. 72 millions d’européens devraient bénéficier de cette ouverture d’ici à la fin de l’année prochaine.
« Ces règles s’appliqueront aux services payants, mais les fournisseurs de contenu gratuit pourront également les appliquer à l’instar des fournisseurs de contenu en ligne qui n’auront plus à acquérir de licences pour les pays dans lesquels se rendent leurs abonnés », indique le Parlement. « Nous sommes persuadés que les diffuseurs et les plateformes considéreront cette évolution comme l’occasion d’améliorer les expériences d’utilisation. Aujourd’hui, nous avons posé un nouveau jalon vers la création d’un marché unique numérique », ont quant à eux déclaré Andrus Ansip, le vice-président de la Commission, et Mariya Gabriel, la commissaire européenne à l’économie et à la société numériques.
Certaines imprécisions doivent toutefois encore être réglées par le Parlement. En effet, Bruxelles ne pas la durée de cette autorisation pour un « séjour temporaire ». Nous ne savons pour l’instant pas si celui-ci se limite à plusieurs jours ou plusieurs semaines, par exemple. On sait cependant que la mesure concerne « des congés ou des séjours d’affaires ». Le texte prévoit également des garde-fous contre abus – notamment contracter un abonnement à de tes services dans un pays où le service est moins cher. Le fournisseur devra en effet s’assurer du pays de résidence de son abonné.