La Banque centrale de Lituanie a octroyé en fin d’année dernière, une licence européenne de monnaie virtuelle au géant américain Google.
La Lituanie continue de mener la révolution numérique en Europe. Résolument tourné vers l’innovation et la fintech, le pays fait les yeux doux aux start-up financières innovantes et aux technologies blockchain. Dans cette dynamique, la Banque centrale de Lituanie a octroyé en fin d’année dernière, une licence européenne de monnaie virtuelle au géant américain Google.
Techniquement, une monnaie virtuelle – ou électronique – est une valeur monétaire qui peut être stockée sur un support électronique (la puce d’un téléphone mobile) ou à distance sur un serveur (un compte en ligne). Elles sont actuellement dans le collimateur de plusieurs états membres, dont le Danemark et la Suède, ainsi qu’avec les autres pays baltes membres de la zone euro, l’Estonie et la Lettonie.
Pour l’heure, le premier projet à abouti devrait être Google Payment Lithuania. Ce programme « sera capable d’émettre de la monnaie électronique et de fournir des services de paiement afin d’assurer le bon fonctionnement de ses places de marché à travers l’Europe », détaille la banque dans un communiqué.
« Nous travaillons constamment au développement de produits de paiement et au soutien de nos clients. Nous avons sollicité une licence de paiement en Lituanie dans le cadre de ces efforts, en plus des discussions en cours sur des projets dans toute l’Europe » a commenté Adam Malczak, un porte-parole de Google, restant évasif sur le sort des autres projets lancées au sein de l’UE.
Google possède en effet déjà une licence de monnaie électronique en Grande Bretagne, mais nul ne sait si elle sera en mesure d’opérer sur le marché européen après le divorce britannique. Le groupe de paiements Contis basé en Grande-Bretagne, les consultants financiers deVere et la société de Singapour InstaReM, spécialisée dans les transferts financiers internationaux, figurent ainsi parmi les sociétés ayant sollicité ou obtenu une licence fintech en Lituanie.
L’annonce constitue donc un sérieux appel de pied aux sociétés britanniques alors que les inquiétudes grandissent quant à un Brexit qui ne leur permette plus d’exercer sur le marché communautaire. La Lituanie semble elle aussi bien décidée à surfer sur la vague d’opportunités de la fintech et sr le grand boulversement que promet d’être le Brexit.
« Compte tenu de la prochaine scission entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, nous recevons plus de demandes que jamais auparavant de la part de jeunes entreprises et de grandes entreprises mondiales cherchant toutes une chose : le prochain grand hub fintech » note à ce propos Mantas Katinas, responsable de l’agence Invest Lithuania.