En se basant sur la technologie iOS 13, l’Allemagne veut mettre en place des cartes d’identité numériques. Cela permettra aux Allemands de faire vérifier leur identité en ligne plus facilement, tout comme cela facilitera l’usage de cartes dans les aéroports.
L’identité numérique se situe au cœur du projet européen de Marché Unique Numérique. L’Union européenne prépare le terrain pour cette transition depuis des années, même si tous les états membres ne sont pas autant impliqués. De fait, une forme d’identité numérique existe déjà, notamment à travers les comptes sur les réseaux sociaux, les sites de e-commerce ou les administrations du service public. Les conditions de sécurité sur de tels sites ne sont toutefois aujourd’hui pas suffisant pour permettre une identité numérique d’état civil. Cette dernière suppose en effet de pouvoir garantir la véritable identité des personnes sur Internet.
L’arrivée du système d’exploitation mobile d’Apple, l’iOS 13, devrait permettre de franchir ce cap, d’après les experts. Cette dernière devrait offrir des fonctionnalités compatibles avec la technologie de communication en champ proche (NFC). Dès lors, il sera possible pour des usagers de scanner en toute sécurité la puce de leur carte d’identité et donc de numériser le document. Et l’Allemagne compte bien mettre à profit cette avancée avec l’application AusweisApp2. Berlin prévoit en effet de rapidement digitaliser les documents d’identité des citoyens.
La mesure devrait par la suite s’étendre au reste de l’UE, le règlement (UE) n° 910/2014 du 23 juillet 2014 sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du marché intérieur (dit Règlement eIDAS) prévoyant l’interopérabilité dans l’Union Européenne. Aussi, à terme, un citoyen allemand disposant d’un moyen d’identification numérique avec un niveau de garantie adéquat par rapport à un téléservice français – ou autre – devrait pouvoir le faire sans démarche complémentaire auprès d’une entité française – ou autre.
Dans ces conditions, il n’y a aucune raison pour que les autres états membres, forcés de s’équiper de moyens de reconnaissance digitaux adaptés à ces pièces numériques, ne les adoptent pas à leur tour. Plusieurs pays ont déjà fait un pas en ce sens, et ont pré-notifié leur schéma d’identification électronique à Bruxelles (comme la Grande Bretagne, le Portugal, la Belgique…). D’autres schémas sont actuellement en cours d’examen (comme la Croatie, l’Estonie, le Luxembourg…). Pour autant, la technologie NFC n’étant pas infaillible, les cartes physiques ne devraient pas disparaître.