
« Nul n’est censé ignorer la loi… » De la même façon, on pourrait dire « nul n’est censé ne pas s’intéresser à la politique scientifique. » Autrement dit, chaque citoyen devrait se sentir concerné par les débats qui touchent les avancées du progrès technologique ou les obstacles sociétaux et environnementaux qui s’opposent à lui. Comme je le rappelle dans de Gaia à l’IA (1) mon nouvel ouvrage, le premier travail à effectuer pour quiconque s’intéresse à la politique scientifique, est d’exercer son esprit critique en se débarrassant des idéologies : l’écologisme, bien évidemment, mais également le technoprophétisme, ou ses formes débridées ( le transhumanisme post-humaniste).
Trop longtemps l’homme de la rue a laissé la politique scientifique aux « décideurs », aux « experts », aux « militants ». Il est grand temps qu’il se penche de nouveau sur le sujet et s’intéresse à ces choix technologiques qui sont à l’origine de la fourniture d’énergie, de son alimentation, de sa santé, de son environnement, etc… Il faudrait qu’il comprenne que derrière une facture d’électricité qui flambe, il y a de l’économie (l’inflation), mais aussi un débat sans merci entre les protagonistes d’une énergie abondante et bon marché et les partisans de solutions intermittentes. Que l’insécurité alimentaire qu’il n’a pas vraiment connue de son vivant pourrait bien faire son retour si on laisse faire certains protagonistes d’une agriculture décroissante.
Si l’économie de marché, l’industrialisation et l’accès à la civilisation ont su parfaitement régler les situations d’inégalité, de pauvreté, de santé, de malnutrition, de sous-nutrition, de mortalité à la naissance…certaines idéologies ont pour objectif de saper les fondations de ce monde qui se fixe pour objectif l’épanouissement humain.
Cela est en partie dû à un défaut de communication. L’opinion n’ayant pas une bonne connaissance des sujets de politique scientifique s’est laissée berner par les premiers démagogues venus. Une méprise qui va coûter très cher aux Européens, puisqu’ils ne sont plus susceptibles de faire le tri entre les bonnes et les mauvaises solutions technologiques, étant sous l’emprise totale du catastrophisme.
Il est donc urgent pour les Français de s’occuper de politique scientifique. Précisons que notre problème n’est pas de savoir si cette politique est de gauche ou de droite… Cela ne veut parfois pas dire grand chose : il suffit de prendre le cas des OGM, alors que certains élus de gauche les ont défendus, ce sont des élus de droite qui ont réussi à les faire interdire. La question est comment se forger une opinion suffisamment informée pour faire des choix en son âme et conscience, être libre et responsable et ne pas se laisser endoctriner.
Pour cela les outils de vulgarisation ne manquent pas et se multiplient de jour en jour. Je voudrais citer ici l’initiative originale de Jean-Philippe Vuillez, Spécialiste en médecine nucléaire, ayant pratiqué au CHU-Grenoble, professeur de biophysique, et ancien président de la Société française de médecine nucléaire et d’imagerie moléculaire. Auteur de plusieurs opinions dans ces colonnes, il essaye de mettre à la portée du plus grand nombre des sujets d’une complexité redoutable, comme le prouvent ses deux dernières analyses « Expertise scientifique : qui a le dernier mot ? » et « C’est la dose qui fait le poison, non sa détection » Ces textes bien que lisibles par tous restent encore parfois un peu arides, aussi le scientifique a décidé d’aller encore plus loin dans la vulgarisation en s’associant avec l’illustrateur Mavif, afin de concevoir et rédiger une BD intitulée « petites doses ».
Ce scénario entrecoupé de pages explicatives raconte l’histoire de Joris, dont l’ami se fait soigner par la médecine nucléaire, en même temps que l’on voudrait l’impliquer dans des actions douteuses contre « la radioactivité » accusée de dangerosité partout et toujours : il se pose des questions, et chemin faisant le lecteur trouvera des pistes pour y répondre.
Si vous voulez participer dès maintenant à la réalisation de ce projet, vous pouvez contribuer sur la plateforme KickStarter (2) en pré-finançant l’ouvrage. Ainsi vous n’aurez plus d’excuse pour ne pas savoir ce qu’est la médecine nucléaire quand et comment il faut avoir peur, ou surtout ne PAS avoir peur, de la radioactivité : Une belle action donc pour s’engager en politique scientifique
(1) Jean-Paul Oury, De Gaia à l’IA, pour une science libérée de l’écologisme (VA éditions 2024)
(2) Participez au financement de Petites doses sur la plateforme Kickstarter https://www.kickstarter.com/projects/mavif/petites-doses/description