
Une semaine après le vote en faveur du renforcement de l’efficacité énergétique et des objectifs d’énergie renouvelable, le rapporteur de la directive a été démis de ses fonctions. Il était accusé de défendre des positions contraires à son parti a propos de certains les politiques énergétiques.
La semaine dernière, la commission parlementaire de l’industrie (ITRE) devait se prononcer sur deux directives cruciales pour valider le paquet de mesures de la Commission Européenne visant à assurer une énergie propre pour tous les Européens. Le vote s’est tenu lors d’une séance tendue dont personne ne pouvait deviner le dénouement, après une campagne marathon très polarisée, ponctuée de coups de sang et d’attaques personnelles.
Le député européen conservateur Markus Pieper a même accusé certaines ONG et des groupes environnementaux de propager des « fakes news ». C’est la proposition libérale, portée par le groupe des socialistes & démocrates (S&D) qui l’a emportée après que le parti a pesé de tout son poids afin de défendre le projet « Adam Gierek », du nom du rapporteur du groupe. Ils ont réussi à imposer un objectif contraignant d’économie d’énergie de 40%, malgré une forte opposition des conservateurs. Le vote a été très serré (33 poux pour, 32 voix contre).
La victoire a été rendue possible grâce au soutien des libéraux de l’ALDE et des Verts/ALE, alors que le Parti populaire européen (PPE, de centre droit) s’est opposé au projet. Pendant ce temps, l’extrême droit essayait une fois encore de bloquer la mesure – comme elle le fait avec toutes les textes sur l’efficacité énergétique depuis plusieurs années.
De nombreux élus S&D ont critiqué le PPE pour son alliance avec l’extrême droite. Parmi eux, Martina Werner, qui défend que le parti a essayé de diluer la directive : « Nous avons du faire face à une offensive du PPE qui voulait vider la directive de toute sa substance. Même la Commission a reconnu que leurs amendements, par exemple sur les économies annuelles, qui reviendraient à 0% pour la période 2021 – 2030. Ce n’est pas acceptable. »
Une semaine après le vote, l’élu polonais Adam Gierek a été démis de ses fonctions de rapporteur pour la réforme de la directive. Il était très critiqué après avoir défendu des amendements en contradiction directe avec la ligne de son parti a plusieurs reprises – y compris pour le vote sur la directive. Il a par ailleurs admis après la vote s’être opposé à une partie des mesures de son propre rapport – ce qui compromettait son maintien en fonction.
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