Le gouvernement fédéral belge s’est enfin accordé sur une stratégie énergétique et s’engage une sortie du nucléaire d’ici à 2025.
Le gouvernement fédéral de Belgique a signé le 30 mars un nouveau pacte énergétique qui organise sa sortie progressive du nucléaire entre 2022 et 2025. Ainsi, Bruxelles va fermer ses sept réacteurs nucléaires du pays d’ici à sept ans. Après bien des hésitations, la N-VA a donc accepté d’officiellement valider le principe d’une sortie du nucléaire – principe posé par une loi de 2003 et confirmée en 2015 à l’occasion de la prolongation de Doel 1 et 2.
Cette stratégie fédérale est l’un des piliers du Pacte énergétique qui doit unir le fédéral et les trois Régions, et qui a déjà reçu le feu vert de la Wallonie et de Bruxelles. Il devait naviguer dans un périmètre étroit, défini par quatre impératifs politiques : la sécurité de l’approvisionnement énergétique, le respect des accords de Paris sur le climat, le maintien d’un prix abordable pour les ménages et les entreprises et, enfin, la sécurité des installations.
Un comité de monitoring sera mis en place pour vérifier le respect de ces quatre critères. Il formulera chaque année des recommandations aux différents gouvernements. Il ne sera pas politisé, a précisé le Premier ministre Charles Michels. L’effort de transition ne sera pas évident : en Belgique, 40 % de l’énergie provient du nucléaire. Pour parvenir à se passer de ses 5 réacteurs, le pays compte investir davantage dans le développement des parcs éoliens offshore.
Jusque récemment, les nationalistes flamands bloquaient le projet de sortie du nucléaire des qutre fers, estimant que l’échéance de 2025 était trop optimiste. « J’espère que le trajet qui a été fixé pourra être réalisé. Nous examinerons cela année après année et s’il le faut, il y aura des mécanismes de correction. Le maintien de centrales nucléaires peut être une solution, mais cela doit être étudié au moment où le problème se pose », a expliqué le vice-Premier ministre N-VA, Jan Jambon, toujours tiède.
Actuellement, la Belgique est en retard sur son objectif de 13 % d’énergies renouvelables d’ici 2020, les données récentes d’Eurostat révélant que seulement 8,7 % de son énergie provient de sources renouvelables telles que le solaire ou l’éolien.