Les capacités des fermes d’éoliennes européennes ont augmenté de 15,7 gigawatts (GW) en 2017, portées par une forte hausse en Allemagne.
La filière éolienne européenne a publié le 14 février dernier ses données statistiques sur l’année 2017. Le secteur continue de croitre, avec près de 15,7 GW de nouvelles capacités éoliennes installées dans l’Union européenne, soit 20% de plus qu’en 2016 selon WindEurope. Cette année encore, l’Allemagne est encore le pays où l’éolien s’est le plus développé. Suivent le Royaume-Uni (4,3 GW), la France (1,7 GW), la Finlande (577 mégawatts, MW), la Belgique (476 MW), l’Irlande (426 MW) et la Croatie (147 MW).
Avec un nombre record de 1.792 nouvelles éoliennes terrestres en 2017, représentant un total de 5.333 MW de capacités supplémentaires, Berlin comptabilise à elle seule 55 % de toutes les nouvelles capacités éoliennes européennes. Et la tendance ns semble pas prête de s’arrêter : la German Wind Energy Association et l’association sectorielle VDMA Power Systems tablent sur environ 3.500 MW de capacités supplémentaires pour l’année 2018.
La puissance cumulée parc éolien de l’UE a dépassé 169 GW à fin 2017 et il a produit 336 TWh en 2017, soit l’équivalent de 11,6% de la demande électrique moyenne de l’UE. Cette dynamique a été renforcée par le développement des capacités des champs d’éoliennes en mer, qui ont bondi de 25 % en Europe. Le Global Wind Energy Council a souligné que d’un modèle basé sur des subventions publiques, la filière, « en transition vers un système basé sur le marché » et en compétition avec d’autres technologies.
Giles Dickson, le président de WindEurope, s’est félicité de ces résultats mais a déploré le manque de visibilité sur les ambitions des gouvernements après 2020 : « Malgré les chiffres élevés, l’avenir à long et moyen terme de l’énergie éolienne est incertain », a-t-il détaillé dans un communiqué. « L’industrie éolienne n’investira pas en Europe si les perspectives sur le marché ne sont pas là », poursuit-il. « Un objectif de 35 % n’est pas seulement possible, c’est économiquement logique », assure-t-il. « Le secteur de l’éolien a prouvé qu’il est fiable, c’est à présent aux décideurs politiques de faire leur part. »
A titre comparatif, la part du pétrole et du charbon dans le mix énergétique européen a pour sa part déclinée, avec plus de capacités ont été supprimées qu’installées. L’électricité au gaz reste quant à elle stable.