L’exécutif français va profiter du projet de loi énergie pour discuter d’une nouvelle forme de calcul des tarifs de l’électricité. De nouvelles augmentations sont sans doute à prévoir, prévient-on.
La hausse record de 5,9% du tarif de l’électricité française, intervenue le 1er juin dernier, pourrait être suivie d’une nouvelle hausse au mois d’août, cette fois moins importante. « Ce n’est pas fait et j’essaye de limiter cette augmentation à 1% » a expliqué Jean-François Carenco, le président de la Commission de régulation de l’énergie, lors de l’annonce de cette nouvelle mesure. « Je comprends bien la difficulté, 5,9% ça reste 85 euros par an, 7 euros par mois, c’est beaucoup (…) mais ça me semble un tarif qui permet de préserver les 3 choses que je poursuis : sécurité, qualité et prix à moyen et long terme ».
« On a un mode de calcul extrêmement compliqué, qui tient compte des cours mondiaux de l’énergie, et force est de constater que ce mode de calcul conduit à des hausses à des moments où on ne le souhaite pas », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Le gouvernement « étudiera la possibilité de modifier la formule de calcul ». « On dispose à l’Assemblée nationale, avec le fameux projet de loi sur l’énergie et le climat, d’une fenêtre de tir pour discuter de cette formule de calcul, et nous la saisirons », a précisé Mme Ndiaye. « Pour l’avenir, je crois qu’il faudra que le gouvernement agisse » concluait-elle.
Même son de cloche pour Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire. Cette dernière a confirmé cette prochaine révision : « Nous appliquons la loi, qui date de 2010 », mais « nous avons des problèmes avec cette formule de calcul. Elle n’est pas juste (…) et donc nous souhaitons la changer ». Elle a toutefois été moins définitive que son collègue de la Commission de régulation de l’énergie :« À quelle vitesse nous allons pouvoir changer ça et que se passera-t-il en août, c’est un peu tôt pour répondre. Ça n’est pas sûr que ça puisse évoluer à cette vitesse, il faut que la loi soit examinée à l’Assemblée puis au Sénat et qu’elle soit promulguée, donc il est possible que cette formule s’applique encore en août ».