Après des années de réticence, Business Europe a cessé de faire la sourde oreille aux appels pour une taxe carbone aux frontières de l’UE. Il s’agirait toutefois d’une solution de dernier recours pour l’organisation patronale européenne, qui accepte d’ouvrir le débat et non de la soutenir.
C’était niet. Pas question ne serait-ce que d’ouvrir le dossier. BusinessEUrope, le MEDEF européen n’avait pas fait de secret pour hostilité à l’égard d’une taxe carbone qui porterait sur les produits provenant de pays qui n’ont pas signé l’accord de Paris sur le changement climatique. Ce « mécanisme d’ajustement aux frontières » est nécessaire « afin d’éviter que nos engagements climatiques ne pénalisent nos entreprises », assure le Président français Emmanuel Macron, principal soutien à cette initiative.
« Pour la première fois, nous avons discuté d’un mécanisme d’ajustement carbone », a confirmé Markus J. Beyrer, directeur général de l’association de producteurs BusinessEurope lors d’une conférence de presse pour la présentation des nouvelles stratégies du lobby pour le changement climatique et la politique commerciale, le 29 avril dernier. « Nous essayons de montrer aux autres grands acteurs mondiaux que nous ne nous contentons pas d’atteindre nos objectifs [climatiques], mais que nous voulons aussi les faire appliquer. »
La taxe carbone pourrait alors être envisagée « si les autres grandes économies ne convergent pas » vers les normes climatiques européennes, précise BusinessEurope dans son communiqué. « Nous sommes prêts à en parler comme dernier recours », indique Markus J. Beyrer. L’organisation patronale européenne dirigée par Pierre Gattaz, l’ancien patron du Medef, craint en effet que l’instauration d’une telle mesure ne donne lieu à une guerre commerciale avec ses partenaires – en particulier américains.
Il y a six mois, une note secrète de BusiessEurope, fuitée dans al presse, afficher un accueil « plutôt positif tant qu’il s’agit d’une déclaration politique sans implications », tout en faisant obstruction à toute initiative concrète. Pour l’organisation, « mieux [vallait] persuader les autres grandes économies de se mettre au niveau actuel de l’Union européenne », plutôt que de faire bande à part. Aujourd’hui, certaines voix se sont toutefois élevées au sein du syndicat en réaction à la décision unilatérale des États-Unis de se retirer de l’accord.
« Il est clair qu’il faut trouver une solution à ce problème de compétitivité et il est évident que les ajustements tarifaires aux frontières pourraient être une solution », juge Eliot Whittington, directeur du Prince of Wales’s Corporate Leaders Group, une association regroupant des entreprises qui souhaitent accélérer la transition vers une économie à faible émission de carbone. Mais la mesure proposée par Bruxelles « serait complexe et difficile à mettre en œuvre » prévient-il.
« Nous sommes en phase d’évaluation », estime pour sa part Markus J. Beyrer, ajoutant que BuinsessEurope est « encore loin » d’une position unie sur cette question. « Aurions-nous une majorité pour demander cela ? – Non. Avons-nous une majorité pour dire qu’il faut se pencher là-dessus ? – Oui », tempère-t-il. « La Commission européenne a la responsabilité d’avancer, d’ignorer les boniments, les mensonges et les tactiques de retardement des dinosaures que sont les corporations européennes », a pour sa part réagi Greenpeace.
« « La Commission européenne a la responsabilité d’avancer, d’ignorer les boniments, les mensonges et les tactiques de retardement des dinosaures que sont les corporations européennes », a pour sa part réagi Greenpeace. » Il est curieux de citer Greenpeace alors que l’article n’explique en rien ce qu’est le mécanisme de la taxation du carbone à l’entrée d’un pays et sans discrimination des taux puisqu’une molécule de CO2 est identique à une autre. Ce n’est ni bien ni beau de réagir à chaque pleurnicherie publique d’enfants européens manipulés par des « initiatives » et ensuite de se lamenter sur le sort du chômage de masse. Les européens massivement condamnés au chômage de masse par un état providence (l’UE) devenu en plus un état qui a l’immense prétention de connaitre, mesurer et solutionner le changement climatique par d’autres taxes imputées au consommateur. Les états de l’UE sont très disparatres en terme d’émissions de CO2 et autres GES. L’énorme erreur de Macron à propos d’une taxe dite écologique payée par le consommateur et qui va couter à la France une crise sociale et des centaines de blessés devrait être une leçon que les patrons et GreenPeace devraient méditer. Pour les premiers ce sera difficile mais pour le second je crains que ce soit par définition impossible.
La taxation du carbone ne peut être qu’une taxation de l’externalité négative qui consiste à émettre un GES. Ceci posé et établi scientifiquement puisque les combustibles fossiles brulés dégagent tous des molécules de CO2 (entre autres) qui ont le même potentiel sur le climat c’est bien sur à l’entrée du pays ou bien à la sortie de terre pour les producteurs que cette taxation doit se faire.
Les consommateurs européens sont les dindons de la farce écologique alors que certains sont les moins émetteurs de CO2. La citation de Greenpeace est la preuve que cette organisation n’a que faire de leur vie, de leur pouvoir d’achat, de leur emploi et que son idéologie est destructrice.