Une étude européenne met en lumière les impacts du changement climatique sur les populations de cervidés au cours des prochaines années. Les travaux, menés par l’Université suédoise des sciences agricoles ont porté sur l’analyse de 218 publications sur 20 ans. Ils montrent l’impact des températures, des précipitations et des événements météorologiques extrêmes sur la physiologie, le comportement et la répartition des populations de dix espèces de cervidés, incluant l’élan, le cerf élaphe, le renne et le caribou.
Avec des hivers plus doux, de nombreux cervidés dépensent moins d’énergie pour se réchauffer et trouvent plus facilement de la nourriture. Cependant, cela pose un problème pour les espèces adaptées au froid, comme les rennes et les caribous. Des variations de température peuvent créer des croûtes de glace qui bloquent l’accès aux lichens, leur principale source de nourriture.
Les étés plus chauds et secs entraînent des risques de stress thermique et augmentent la présence de parasites. Ces conditions affectent la condition physique des animaux à court terme, tandis qu’à long terme, elles poussent certaines espèces, comme l’élan, à migrer vers des zones plus au nord. L’augmentation des températures pourrait entraîner la disparition des populations d’élans dans les parties les plus méridionales du continent telles que le sud de la Scandinavie.
Les changements climatiques modifient aussi les comportements migratoires. Le raccourcissement des périodes de neige pousse les caribous et les cerfs élaphes à migrer plus tôt au printemps et plus tard en automne. Cela pourrait, à terme, sédentariser ces espèces migratrices, modifiant ainsi les dynamiques de population.
Cette synthèse des recherches permet d’avoir une vue d’ensemble sur la manière dont les cervidés s’adaptent aux nouvelles conditions climatiques. Les résultats devraient guider les gestionnaires de parcs et les chasseurs pour mieux protéger les populations de cervidés face à l’évolution du climat.
Image par Christine JAMIN de Pixabay