L’OMS révèle que les trois villes européennes où l’air est le plus pollué sont en Italie. La Commission prévoit une action contre les pays où la concentration de particules fines dans l’air est trop importante.
L’UE a révélé les résultats de ses mesures de la qualité de l’air au sein des états membres. C’est l’Italie qui occupe la dernière place, avec Turin, Milan et Naples comme trois villes européennes où la concentration de particules fines (PM10) et de dioxyde d’azote (NO2). Avec respectivement 39, 37 et 35 microgrammes par mètre cube, ces villes sont largement au-dessus du seuil de 20 μg/m3 que l’OMS décrit comme tolérable pour « la préservation de la santé humaine ».
Ces mesures comparatives ont été réalisés grâce aux données d’un rapport de l’Organisation mondiale de la santé, qui se fonde sur les mesures effectuées entre 2013 et 2016. « De nouvelles procédures d’infraction » devraient être mises en place contre Rome, estime Andrea Minutolo, spécialiste travaillant pour le groupe de protection de l’environnement Legambiante. Gian Luca Galletti, ministre italien de l’Environnement s’est en effet rendu à Bruxelles hier pour un échange certainement tendu.
Mais l’Italie n’est pas la seule en fate. Au total ce sont neuf Etats – l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Hongrie, l’Italie, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Slovaquie – qui se sont fait taper sur les doigts ce mardi pour ne pas avoir respecté les seuils d’émissions. Si aucune réponse adéquate n’était apportée dans les dix jours, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) serait saisie. 400 000 Européens meurent en effet chaque année à cause de la mauvaise qualité de l’air.
« Il est clair que les limites convenues en matière de qualité de l’air pour plusieurs polluants clés devraient être respectées depuis de nombreuses années déjà. Il est également clair que les mesures actuellement prises ou prévues par les États membres ne sont pas suffisantes pour respecter sans délai les limites convenues », a expliqué le commissaire européen en charge de l’environnement, Karmenu Vella.
La Commission avait déjà envoyé des avertissements il y a près d’un an à huit des neuf pays invités à la réunion. « Le temps des négociations est terminé », annonce Vella.