Les études se suivent et pointent toutes du doigt le même phénomène : la pollution. Après les chercheurs de Harvard qui ont mis à jour le rapport néfaste entre pollution au CO2 et baisse de l’apport nutritionnel de nombreuses céréales, une équipe sino-américaine vient de démontrer l’impact de la pollution sur l’intelligence. Les personnes exposées à la pollution voient leur quotient intellectuel diminuer. Une menace pour l’intelligence déjà soulignée dans une autre étude américaine publiée il y a trois ans.
Et si la pollution était le mal de ce début de siècle ? Les effets de la pollution sur le réchauffement climatique sont connus, mais chaque jour ou presque amène son lot d’études pour le moins édifiantes. Celle publiée dans la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences pourrait bien inciter les autorités chinoises à lutter contre la pollution avec plus de force. Entre 2010 et 2014, 20 000 Chinois ont été suivis. Plus précisément, c’est leur cerveau qui a été étudié et les conclusions sont plutôt alarmantes.
Ainsi, il existe un lien entre la pollution de l’air et l’intelligence. Plus l’environnement de vie et de travail est chargé en pollution, plus le cerveau et les neurones seraient victimes de dégénérescence. La baisse du quotient intellectuel aurait même pour première cause la pollution. Les chercheurs de Yale et de Pékin estiment que vivre dans un environnement très pollué équivaut à la perte d’une année entière d’apprentissage. Les résultats montrent des disparités en fonction du sexe et de l’âge.
Les hommes sont plus touchés que les femmes en raison d’un fonctionnement cérébral différent entre les deux sexes. De plus, ceux qui travaillent à l’extérieur sont plus frappés par ce mal. Les personnes âgées de 64 ans et plus sont également plus sensibles aux effets de la pollution sur le cerveau. Ce dernier est attaqué par des nanoparticules qui investissent chaque recoin et provoquent une dégénérescence accélérée.
La Chine dont les grandes villes souffrent d’une pollution chronique élevée est particulièrement concernée par le phénomène, mais il dépasse les frontières de l’Empire du Milieu. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 90 % des êtres humains respirent un air pollué. Le temps de l’action est plus que jamais venu. Il s’agit là d’une question de santé publique et d’intelligence.