Ce samedi, le Luxembourg est devenu le premier pays du monde à instaurer la gratuité des transports publics sur tout son territoire.
Bonne nouvelle pour les plus de 600 000 Luxembourgeois : leur pays devient donc le premier au monde à rendre gratuit l’entièreté de son réseau de transports. Plus de tickets, plus d’abonnements, plus de portiques, il suffira désormais de monter dans un véhicule (train, tram, bus…). Cette mesure ne concerne toutefois pas la première classe pour le train (seule exception à la gratuité). Elle se limite également aux transports nationaux.
« L’introduction de la gratuité des transports publics est une mesure sociale importante », souligne le ministre luxembourgeois de la mobilité, l’écologiste François Bausch. « Il s’agit de la cerise sur le gâteau dans le cadre de notre stratégie globale visant une révolution multimodale ». AU Luxembourg, près de 40 % des ménages utilisent les transports publics. A titre de comparaison, à Paris, près de 70 % des travailleurs empruntent les transports publics.
Pour eux, cette gratuité représentera une économie estimée à environ 100 euros en moyenne par foyer et par an. Le Grand-Duché compte investir massivement dans des projets destinés à améliorer les infrastructures de transport. Pour le train, 3,2 milliards d’euros sont prévus pour accroître les capacités du réseau ferroviaire jusqu’en 2027. Le gouvernement prévoit également de doubler le nombre de places dans les parkings relais, d’adapter les lignes de bus et de fournir des informations en temps réel aux voyageurs.
En parallèle, le pays va améliorer les pistes cyclables, étendre le réseau de tramway et instaurer une voie spécifique dédiée au covoiturage sur les autoroutes. « Partout dans le monde, on doit faire le même constat : la mobilité, telle qu’elle est organisée aujourd’hui, est un échec : des embouteillages partout, l’espace urbain ne fonctionne plus, au niveau rural les gens sont délaissés », précise le Ministre, qui rêve de faire du Luxembourg « un laboratoire de la mobilité du XXIe siècle ».
« On a investi durant des années dans la construction de routes. Le gouvernement fait des efforts, mais on a un énorme retard en ce qui concerne le développement des transports en commun », explique Blanche Weber, présidente du Mouvement écologique luxembourgeois. Pour elle, « l’amélioration de l’offre » est plus importante que la gratuité.