La capitale européenne prévoit d’instaurer la gratuité des bus, trams, métros et vélos en libre-service dès que les seuils de pollution sont dépassés plus de 48 heures.
L’idée fait son chemin en Europe : après l’annonce de la gratuité des transports publics dans les grandes villes allemandes et les mesures de la mairie e Paris pour lutter contre la pollution, le gouvernement bruxellois a approuvé un arrêté « Pics de pollution », qui instaure des règles « d’urgence » en cas de concentration élevée de microparticules dans l’air afin d’éviter que la qualité de l’air ne dépasse à nouveau le seuil de 50 microgrammes par mètre cube d’air (µg/m³).
L’objectif de cette mesure est de réduire le nombre de voitures sur les routes et d’inciter les habitants de la ville à recourir à d’autres modes de transport que les véhicules à moteur individuels. Bruxelles entend aussi instaurer des zones à faible émission, dont seront exclus les véhicules les plus polluants, et rendre tous ses bus électriques d’ici à 2030.
« Les recherches montrent que plus vous donnez d’espace aux voitures, plus vous les attirez. En redonnant de la place aux piétons et aux cyclistes, les villes peuvent créer des lieux où les gens se rencontrent et se connectent (…). L’idée n’est pas d’interdire les voitures de la ville, mais de trouver un nouvel équilibre », a expliqué Pascal Smet, ministre de la Mobilité au sein du gouvernement.
Ces mesures permettraient donc à terme de réduire la concentration de particules fines (PM10) et de dioxyde d’azote (NO2) la concentration de particules fines (PM10) et de dioxyde d’azote (NO2). Pour rappel, L’OMS a estimé qu’au-delà de 20 μg/m3, l’air était néfaste « la préservation de la santé humaine ».
Dans la même annonce, le gouvernement a fait état de son intention de réduire les limitations de vitesse à 50 km/h sur les voiries limitées à 70 et 90 km/h, et à 90 km/h sur les voiries limitées à 120 km/h. Il est également question d’interdire le chauffage au bois – à moins qu’il ne s’agisse du seul moyen de chauffage du domicile. Le texte en discussion ne prévoit en revanche pas de mesure de circulation alternée.
Ces annonces font suite à un ultimatum lancé par le commissaire européen en charge de l’environnement, Karmenu Vella, qui a épinglé 9 états membres – l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Hongrie, l’Italie, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Slovaquie, mais pas la Belgique – pour la qualité de l’air dans plusieurs de leurs villes. « L’heure n’était plus à la temporisation », a-t-il mis en garde, ouvrant la voie à une procédure d’infraction contre un ou plusieurs de ces pays.