Les émissions de CO2 ont globalement baissé de 2,5% en Europe pour l’année 2018. Ces résultats cachent toutefois des disparités importantes d’une pays à l’autre.
L’office statistique Eurostat publié mercredi ses statistiques d’émissions dioxyde de carbone (CO2) pour l’année 2018 en Europe. On apprend ainsi que si les émissions de CO2 ont atteint en 2018 un niveau sans précédent dans le monde, elles ont toutefois globalement baissé en Europe (-2,5 % par rapport à l’année précédente). Une tendance encourageante compte tenu du fait que l’UE est le troisième émetteur d’émission de gaz à effet de serre mondial après la Chine et les États-Unis (13 % des émissions totales).
Ce résultat globalement encourageant cache toutefois des disparités importantes d’un pays à l’autre. En effet, seuls vingt des 28 membres de l’UE enregistrent des diminutions de leurs émissions de CO2 en 2018. Les meilleurs élèves sont le Portugal (avec une baisse de 9 %), la Bulgarie (-8,1 %), l’Irlande (-6,8 %), l’Allemagne (-5,4 %) et les Pays-Bas (-4,6 %). A contrario, huit pays voient leurs émissions de CO2 augmenter, en particulier la Lettonie (+8,5 %), Malte (+6,7 %), l’Estonie (+4,5 %), le Luxembourg (+3,7 %) et la Pologne (+3,5 %).
La France, quant à elle, se situe à la 10ème place avec une baisse de 3,5 % de ses émissions – un résultat plutôt honorable une hausse de 3,2 % en 2017. En termes d’amissions brut, sur la même année, l’Allemagne était le plus gros contributeur (22 %), suivie par le Royaume-Uni (11,4 %), la Pologne (10 %), la France (10 %) et l’Italie (10 %).
« Les émissions actuelles sont plus de 20 % au-dessous des niveaux de 1990. Et la baisse de 2018 intervient alors que l’économie de l’Union européenne continue de se développer », note la Commission européenne. « Les émissions liées au secteur des transports, en hausse ces dernières années, demeurent une préoccupation », tempère-elle.
SI certaines mesures sont mises en place – et réussissent visiblement à avoir un impact – beaucoup pensent que l’action de l’UE en matière environnementale n’est pas assez volontaire. Un sondage eurobaromètre « Future of Europe » paru en décembre 2018, révélait 92 % des Européens pensent que les États membres devraient mettre en œuvre plus de mesures pour encourager l’efficacité énergétique et l’avènement d’une économie plus propre.