La présidente élue de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, réaffirme la place du climat au sein de ses priorité avec le Green Deal européen.
« Je veux que le Green Deal européen devienne la marque de fabrique de l’Europe », a déclaré Ursula von der Leyen. « Notre engagement, visant à devenir le premier continent neutre en carbone, est au cœur de la nouvelle Commission », a déclaré la présidente récemment élue. Une annonce qui présage une prise de position forte en faveur de la transition écologique. La tâche a été confiée à son vice-président exécutif Frans Timmermans, un habitué des institution européennes qui occupait déjà le poste de premier vice-président de la Commission européenne, sous Jean-Claude Juncker.
« Nous avons besoin d’un Green New Deal ambitieux pour l’Europe, qui façonne l’avenir de nos enfants et assure leur santé, leur bien-être et leur sécurité sur une planète verte et florissante », a réagi l’intéressé, ajoutant qu’il était « ravi de travailler sur ce projet pour les cinq prochaines années ». Objectif : faire aboutir le Green Deal européen dans les 100 premiers jours de son mandat. « Ceux qui agiront les premiers et le plus rapidement seront ceux qui saisiront les opportunités de la transition écologique », estime von der Leyen.
Si la majorité des états membres de l’UE a accepté de négocier un accord climatique européen d’ici la fin de l’année, quatre pays objecteurs rejettent encore partiellement l’argument financier de la transition énergétique. La première tâche qui incombera à Frans Timmermans sera donc d’aller à la rencontre des représentants de ces pays afin de trouver un terrain d’entente. Ce dernier a d’ailleurs immédiatement annoncé un outil financier destiné aux régions dépendantes du charbon afin de « construire une économie européenne propre et durable qui ne met personne de côté ».
C’est le cas de l’économiste Bruno Alomar, qui estime que l’exécutif européen ne va pas assez loin dans ses efforts de transition, et qu’il faudrait réformer le système plus en profondeur. « La situation est-elle satisfaisante ? Sans doute pas, car ce qui tient lieu de politique énergétique en Europe se limite à deux dimensions, elles-mêmes insuffisantes » écrit-il dans une tribune publiée dans le Monde. « Rechercher la neutralité carbone est donc nécessaire, mais en faire le seul et unique objectif ferait fi, en l’état connu des techniques, des réalités économiques ». Un appel qui risque bien de rester un vœux pieu compte tenu des difficultés à trouver un consensus européen sur la question.