Le réchauffement climatique inquiète aux quatre coins du monde. Nombreux sont les gouvernements qui ont pris des mesures afin de limiter l’augmentation des températures, mais l’impact de l’homme sur l’environnement demeure très fort. L’Accord de Paris prévoit des efforts qui visent à limiter la hausse des températures à 2°C au maximum, mais cet objectif semble presque inatteignable avec des conséquences potentiellement dévastatrices. Parmi elle, le dégel du permafrost.
Augmentation du niveau des océans, températures de plus en plus fortes, dérèglement des courants marins, arrivée d’une nouvelle faune et flore… Beaucoup de conséquences déjà à l’œuvre du réchauffement climatique sont discutées depuis plusieurs années. Mais la menace la plus sérieuse pour l’homme vient peut-être tout juste d’être prise en considération par les scientifiques. Il s’agit du dégel du permafrost. Ce terme connu des seuls scientifiques désigne des sols gelés en permanence qui se trouvent près des pôles. Des sols qui regorgent d’animaux vieux de parfois de plusieurs dizaines de milliers d’années pris dans les glaces.
Il y a quelques semaines, une équipe de chercheurs russes a réussi l’exploit à redonner vie à des vers vieux de 42 000 ans qui avaient été cryogénisés dans le nord-est de la Sibérie. Grâce à un long protocole, les vers sont revenus à la vie et sont désormais au cœur de recherches relatives à la préservation des organes. Des avancées scientifiques sont susceptibles de d’être réalisées, mais le permafrost cache d’autres animaux bien plus dangereux pour l’homme.
Aucun mammouth ne va refaire surface en pleine santé, mais le dégel du permafrost constitue un enjeu de santé publique au niveau mondial. En effet, des virus mortels pour l’homme ont tendance à être libérés sous l’effet du dégel. Un enfant est mort récemment après avoir été exposé à l’anthrax (connu aussi sous le nom de maladie du charbon). Une vingtaine d’autres personnes ont été hospitalisées. Les habitants de la région de Yamal ont été exposés à ce virus certainement en raison du dégel d’un cadavre de renne atteint par ce bacille.
Le phénomène risque de se répéter de plus en plus souvent en raison de la hausse conséquente des températures dans des zones habituellement très froides. D’autres virus comme la variole sont également prisonnières des terres gelées. Mais pour combien de temps encore ? Les raisons de s’alarmer sont réelles car en plus des virus connus, le permafrost pourrait bien libérer d’autres bacilles inconnus de l’homme et fortement mortels. Un scénario de film catastrophe qui pourrait bien avoir lieu dans le monde réel. La communauté scientifique est avertie et les chercheurs ont peut-être le destin de l’humanité entre leurs mains.