Selon une analyse globale publiée dans la revue PNAS, les populations des insectes baissent de 1 à 2 % en moyenne par an. Cette situation est due principalement à l’urbanisation, à l’agriculture mais aussi au réchauffement climatique.
En Allemagne par exemple, une étude rendue publique sur Plos One avait présenté un recul de 75 % en 25 ans du nombre d’insectes volants dans plusieurs réserves naturelles. Une autre étude parue en 2019 dans la revue Biological Conservation a fait remarquer que 40 % des espèces d’insectes risqueraient de disparaître dans les années à venir.
David Wagner, l’un des auteurs des articles du dossier de PNAS et chercheur de l’université du Connecticut, déclare que « Quoiqu’il y ait d’importantes variations – dans le temps, l’espace et entre les lignées taxonomiques –, on estime que les populations d’insectes se réduisent en moyenne de 1 à 2 % par an. C’est catastrophique. Et ce ne sont que des moyennes, certaines espèces déclinent à un rythme encore plus soutenu.» Selon Anne Freitag, conservatrice au Musée cantonal de zoologie de Lausanne, ce malheureux constat pourrait être plus profond dans les zones tropicales car « c’est là que se trouve la vaste majorité de la biodiversité, mais ce sont aussi des régions très peu étudiées »
De son côté, Yves Gonseth, le directeur du Centre suisse de cartographie de la faune, estime que « Le constat actuel n’est pas réjouissant, mais il doit nous inciter à agir. Car nous connaissons les actions qui favorisent les insectes ». Selon Le Temps, cette alerte avait déjà poussé l’Union européenne à mettre en place en 2018 une initiative destinée à protéger les pollinisateurs.
Image par Adina Voicu de Pixabay
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