Après le naufrage mardi du tanker italien « Grande America », chargé de 2200 tonnes de fioul lourd, au large des côtes françaises, les autorités réfutent tout risque de marée noire avant dix jours.
Le « Grande America », un navire italien ayant chargé son fret à Hambourg (Allemagne) et se dirigeant vers Casablanca (Maroc), a coulé au large du golfe de Gascogne, après le déclenchement d’un incendie dans des conteneurs situés sur le pont. Alors que les 2200 t de fioul lourd de ses soutes fuient doucement dans l’océan, les autorités françaises déploient d’importants efforts afin de récupérer le pétrole avant qu’il ne touche le littoral.
La majorité de la pollution a pour l’heure dérivé vers le sud-ouest jusqu’à la latitude du Médoc, mais elles continuent à dériver. Des sondes GPS ont été larguées en mer afin d’accompagner les nappes. Ces napes sont constituées de « petits amas de fioul disséminés (…) d’une dimension moyenne comprise entre 50 et 100 cm », expliquent les autorités. L’amélioration des conditions météorologiques, a permis mardi « le déploiement d’un dispositif complet de lutte anti-pollution » dans la zone du naufrage, assurent les autorités.
« Nous avons désormais cinq bateaux sur zone dont quatre sont spécifiquement dédiés à la lutte contre la pollution. Nous avons désormais cinq bateaux sur zone dont quatre sont spécifiquement dédiés à la lutte contre la pollution », détaille le porte-parole du préfet maritime de l’Atlantique, Riaz Akhoune. « Des barrages hauturiers ont été déployés, avec la technique du chalutage en bœuf pour confiner le polluant et le pomper ensuite à bord des navires de lutte anti-pollution » explique-t-il.
« A ce stade, compte tenu des conditions environnementales (…), de la distance à la côte et des résultats des modèles fournis par le comité de dérive, une arrivée sur le littoral français d’amas de fioul lourd semble très peu probable avant 10 jours » assure la préfecture maritime de l’Atlantique, en France.
« C’est important d’agir en amont, car une tonne de pétrole récupérée en mer, c’est dix tonnes de déchets en moins à terre, car plus les hydrocarbures se rapprochent des côtes plus ils gonflent, s’amalgament avec des algues, du sable, des cailloux », détaille le capitaine de la frégate spécialisée dans la lutte antipollution « Argonaute », mobilisée pour l’occasion.