
The Ocean Cleanup, un projet de nettoyage des océans porté par un jeune néerlandais, Boyan Slat, a annoncé son déploiement cet été. Cette barrière flottante a pour mission de récupérer les déchets plastiques.
Un filtre géant en forme de U permettant de rassembler et de ramasser les déchets plastiques dans l’eau est en cours de test dans la baie de San Francisco. Cet assemblage de 51 tubes flexibles et rigides à la fois, en polyéthylène, un matériau recyclable et durable, il mesurera à terme environ 600 mètres de long. Des ancres flottantes immergées à 600 mètres de profondeur le maintiendront en place. Les filets sont conçus pour descendre bas, sans toucher les fonds marins, et ne portent de ce fait pas atteinte à la vie marine. Le dispositif Ocean Cleanup utilise les courants océaniques comme force motrice.
Après la phase de test grandeur nature en cours de test dans la Baie de San Francisco en Californie, sa première mission opérationnelle sera ensuite de nettoyer le Great Pacific Garbage Patch (GPGP) de ces « continents de plastique » situé entre la côte californienne et l’île d’Hawaï. Il regroupe plus de 80 000 tonnes de débris et fait six fois la taille de la France métropolitaine. Sur la seule année 2010, 8 millions de tonnes s’y sont ainsi accumulées selon la revue Science.
A la tête du projet, on retrouve Boyan Slat, un néerlandais de 22 ans qui l’a conçu en 2012. « Pour attraper le plastique, il faut agir comme le plastique », explique-t-il. « Nos tests montrent qu’un déploiement de ce système de nettoyage à grande échelle pourrait nettoyer 50 % du Great Pacific Garbage Patch en 5 ans ». Le projet de Boyan Slat a beaucoup évolué depuis le concept d’origine, entre autres grâce au succès de son financement : d’une seule giga-structure de 100 kilomètres on est passé à un système d’une cinquantaine de petits filets d’un ou deux kilomètres chacun, beaucoup plus efficace.
Le dispositif Ocean Cleanup a d’abord testée en 2016 à 23 kilomètres des côtes néerlandaises – notamment des questions de résistance. Le lancement à grande échelle de the Ocean Cleanup était initialement prévu en 2020, mais son créateur a pu avancer cette date de plus d’un an.