Les importations européennes de soja, de cacao ou encore d’huile de palme sont responsables de la coupe de forêts pour libérer des espaces agricoles : la déforestation importée.
L’Europe peine à établir une stratégie de lutte contre la déforestation importée – le déboisement dans les pays en développement lié à l’activité économique européenne. D’après l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les consommateurs européens ont en effet été responsables d’un tiers de la déforestation dans le monde entre 1990 et 2015, soit l’équivalent de 43 millions d’hectares de forêts détruits en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Plus largement, la perte des surfaces arborées, principalement dans les tropiques, a ainsi atteint 294.000 km2 en 2017, soit l’équivalent d’un terrain de foot ou près d’un hectare (compteur) de forêt perdu chaque seconde.
Des monocultures intensives telles que le soja en Amérique latine, l’huile de palme en Indonésie et en Malaisie, ou encore le cacao en Côte d’Ivoire sont responsables de 80% de la déforestation mondiale. Des produits très largement exportés vers l’Europe, pour répondre aux besoins de l’alimentation animale (soja), de l’industrie agroalimentaire et des biocarburants (huile de palme) ou de chocolat (cacao). Aussi, les états membres veulent prendre des mesures afin de « réduire puis à stopper d’ici 2030 l’impact des importations françaises sur les phénomènes de déforestation, de dégradation des forêts tropicales, de conversion d’écosystèmes et de changement d’affectation des sols indirect ».
« Une stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée constitue une prise de conscience collective qui insuffle une dynamique fédératrice des acteurs autour d’un même objectif. Celle-ci devrait faciliter, et doit accélérer, la mobilisation de l’Etat français et des parties prenantes pour parvenir à faire évoluer les approvisionnements des entreprises tout en restant dans le cadre d’un dialogue constructif et partenariat avec les pays producteurs » explique le plan biodiversité présenté par le gouvernement français le mois dernier 4 juillet. Paris cherche en effet à redynamiser l’action européenne, très disparate et peu efficace.
Le Parlement européen a organisé mi-juillet une audition sur la filière cacao et son impact en termes de déforestation. « L’Union européenne doit relever le défi, en tant que premier importateur, transformateur et consommateur de chocolat au monde, et siège des plus grandes compagnies chocolatières au monde », a déclaré Julia Christian de l’ONG Fern. L’UE importe en effet 60 % de la production mondiale. « Concernant la création d’un instrument contraignant, il y a une étude de faisabilité sur la lutte contre la déforestation qui vient d’être publiée, où l’on envisage différentes alternatives. Mais la mise en œuvre serait très difficile », déplore le représentant agricole auprès de la Commission, Leonard Mizzi.
« Le bloc européen est prêt à mettre sur la table la question de la déforestation importée partout où cela sera nécessaire. Mais la question est : est-ce que les consommateurs sont prêts payer davantage pour des produits plus éthiques ? », s’interroge ce dernier.
Bonjour,
Je suis actuellement étudiant en génie biologique à l’université d’Angers, dans le cadre de ma formation je réalise un travail sur la propriété intellectuel. Ce travail consiste a présenter durant un oral le sujet de notre choix.
Mon travail porte sur la déforestation dans le monde, je souhaiterai pour ce travail utiliser votre image de l’article « Quelles solutions contre la déforestation importée » trouvée sur à l’adresse: https://www.europeanscientist.com/fr/environnement/quelles-solutions-contre-la-deforestation-importee/
C’est pourquoi je vous demande la permission de reproduire gratuitement la photographie de cet article dans mon cours de sécurité informatique pour une présentation oral.
Cordialement,
Boiron Maxime