Fionn Ferreira, 18 ans, a développé un aimant à microplastiques capable de retirer la pollution des océans.
Un jeune irlandais s’est illustré parmi les 24 finalistes, âgés de 13 à 18 ans, qui concourraient pour le Google Science Award. Fionn Ferreira, âgé de tout juste 18 ans, présentait un aimant à microplastiques consitué de ferrofluides, une combinaison d’huile et de poudre de magnétite, et des aimants. Sur les 1000 tests qu’il a menés, le jeune Irlandais a réussi à éliminer plus de 87 % des microplastiques contenus dans ses échantillons d’eau, ce qui lui a permis de remporter le premier prix du Google Science Fair 2019. Il repart ainsi avec une bourse d’études de 45 000 €.
Fionn Ferreira explique le principe de son invention dans cette vidéo
Le terme de microplastique désigne les particules dont la taille est inférieure à 5 mm présents dans les cosmétiques, comme les gels douche ou les dentifrices, mais également dans les tissus synthétiques. Mais la majorité de cette pollution vient de la décomposition de déchets plastiques dans les océans. Ils sont ingérés par la faune marine, intègrent ainsi la chaîne alimentaire et finissent souvent par se retrouver dans nos assiettes.
Plus récemment, des chercheurs ont découvert leur présence dans des glaciers à divers endroits du monde. Dans cette étude publiée dans le journal Science Advances, ils expliquent avoir trouvé des particules microplastiques dans la glace, les colonnes d’eaux et la surface des mers arctiques et dans les Alpes. Les micro-plastiques sont en effet déplacés sur des milliers de kilomètres avant de retomber avec la neige. Des micro-plastiques ont également été retrouvés dans les profondeurs des gouffres océaniques.
Selon l’OMS, cependant, les concentrations actuelles de microplastiques ne constituaient pas une menace pour notre santé. « Sur la base des preuves limitées disponibles, les produits chimiques et les agents pathogènes microbiens associés aux microplastiques dans l’eau potable posent peu de problèmes de santé pour l’Homme », explique l’institution, avant de poursuivre « les informations disponibles soient insuffisantes pour tirer des conclusions définitives » et s’engager à « approfondir la question ».
Le jeune homme, qui doit partir étudier aux Pays-Bas, a déjà de la suite dans les idées. Son invention « constitue la base d’une méthode efficace pour extraire le microplastique de l’eau » admet-il, avant d’ajouter : « l’étape suivante consistant à la faire évoluer à l’échelle industrielle ». Il espère notamment pouvoir « dépolluer » les océans, amis pense que son aimant pourrait également être intégré dans les centres de traitement des eaux.
Le laboratoire Lincoln du MIT américain a par ailleurs baptisé une planète naine fionnferreira en son honneur en 2018 après qu’il ait remporté une autre compétition scientifique.