Les humains auraient survécu au dernier âge glaciaire de façon similaire aux loups et aux ours. C’est la conclusion d’une étude menée par Oxala García-Rodríguez et son équipe de l’université de Bournemouth. Cette recherche remet en question les idées établies sur la répartition géographique de nos ancêtres pendant cette période froide.
Contrairement aux théories dominantes, certains humains auraient résisté aux conditions extrêmes en Europe centrale. Les chercheurs ont examiné la génétique de 23 mammifères européens, dont les humains, pour comprendre comment ces espèces ont traversé la dernière période glaciaire. Ils ont identifié des zones de forte diversité génétique, appelées refuges. « Ces zones de forte diversité génétique, que l’on appelle refuges, sont les endroits où les espèces se sont réfugiées pour survivre dans des conditions difficiles », explique la scientifique. Les refuges permettaient aux espèces de se maintenir dans des environnements moins hostiles.
L’équipe a constaté que certaines espèces, comme les renards roux et les chevreuils, se sont réfugiées dans des régions du sud de l’Europe. D’autres, comme les castors et les lynx, se sont installés à l’est avant de migrer vers l’ouest. Enfin, quelques espèces, dont les humains, les loups et les ours bruns, ont survécu dans une grande partie de l’Europe sans refuges distincts.
Pourquoi les humains ont-ils survécu dans ces climats glacés ? « Il est particulièrement surprenant que les humains figurent dans ce groupe, eux dont les ancêtres sont originaires d’Afrique », observe García-Rodríguez. Les chercheurs suggèrent que la technologie – comme le feu, les vêtements et les abris – ou leur régime omnivore a pu les aider à s’adapter.
Par Ulamm — File:Europe topography map.png, 2 April 2006 by San Jose, based on the Generic Mapping Tools and ETOPO2, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24341671