Une récente étude réalisée par l’Université de Kassel souligne un risque réel de pénurie d’eau dans plus d’une grande ville sur deux à l’horizon 2050.
Les inquiétudes sur la subsistance des ressources en eau potable font une nouvelle fois la une, alors que la ville du Cap, en Afrique du Sud, a commencé à rationner l’eau a ses habitants, et considère couper les services publics d’eau à compter du 11 mai prochain – une date déjà nommée le « jour zéro ». Les habitants de la deuxième ville d’Afrique du sud pourraient alors être contraints de faire la queue pour recevoir leur ration quotidienne d’eau.
Si la situation n’est pas si alarmante dans le reste du monde une étude allemande parue dans Nature Sustainbility Journal, des centaines de villes pourraient connaitre une situation similaire d’ici à 2050. Les besoins en eau des grandes villes pourraient augmenter de 80 % d’ici à 2050, faisant peser le risque d’une pénurie sur 233 millions de personnes à travers le monde. De fait, le fort accroissement de la demande cumulé au tarissement des réserves souterraines en raison du changement climatique.
Il y a un siècle, il y avait 15.000 mètres cubes d’eau disponible par habitant de la planète et par an. En 2030, il n’y en aura plus que 3.000 mètres cubes – ce qui continue la course inexorable vers le minimum vital est à 1.800. De 7,4 milliards aujourd’hui, la planète accueillera 8,5 milliards d’êtres humains en 2030 et entre 9 et 10 milliards en 2050, soit une augmentation de plus de 80 millions de personnes chaque année.
Les villes d’Asie du Sud et d’Amérique du Nord s’avèrent les plus menacées. La BBC a recensé les 11 villes qui pourraient être les premières à traverser cette crise : São Paulo, Pékin, Bangalore, le Caire, Jakarta, Moscou, Istamboul, México, Tokyo, Londres et Miami. D’autres villes comme Los Angeles, Jaipur ou encore Dar es-Salaam sont elles aussi immédiatement menacées par un déficit hydrique d’après l’étude allemande.
D’après les critères de la Banque mondiale, la rareté de l’eau est attestée quand des personnes dans un lieu déterminé reçoivent moins de 1000 mètres cubes d’eau par an. C’est aujourd’hui le cas d’environ 50 % de la population, et ce taux atteindra 66 % en 2050. En outre, selon les chercheurs de l’Université de Kassel (Allemagne), plus d’une grande métropole sur deux pourrait dès 2050 manquer d’eau et subir des ruptures de son approvisionnement.