
L’Agence spatiale européenne organise une grande consultation publique pour déterminer son programme pour les années à venir. Elle durera jusqu’au début du mois de juin.
C’est une première pour l’Agence spatiale européenne (ESA). Cette dernière a lancé une réflexion ouverte autour du programme Voyage 2050. Cette initiative s’appuie sur in sondage (« Quelles sont, selon vous, les questions les plus essentielles auxquelles nos futures missions devraient s’attaquer ? ») auquel les ressortissants européens intéressés par l’initiative sont amenés à répondre avant le mois de juin. Il aura pour objectif d’orienter les futurs projets de l’ESA.
« Nos missions sont financées par les États membres, c’est-à-dire leurs citoyens. Nous souhaitons encourager le public à s’approprier le programme de sciences spatiales et à s’y impliquer », explique Günther Hasinger, directeur scientifique de l’agence. Pour justifier ce planning anticipé – le programme Voyage 2050 vise en effet la période 2035 – 2050 – ce dernier souligne que « les missions révolutionnaires en sciences spatiales peuvent prendre jusqu’à vingt ans, de la conception à la production de résultats scientifiques, en passant par le développement et le lancement ».
Pour illustration, la mission Rosetta dont le lancement officiel a eu lieu en 2004 a permis la pose d’une sonde sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko en 2014. Son origine remonte au programme Horizon 2000, qui lui-même a démarré dans les années 1980. La conquête spatiale est donc une historie de longue haleine. L’ESA, qui est financée par les Etats membre de l’Union Européenne, veut que son activité soit l’objet d’une concertation avec les citoyens européens.
La consultation publique s’est ouverte le 4 mars. L’idée est d’identifier certains projets – ceux qui font l’unanimité – car le budget de l’agence (un peu plus de 5,7 milliards d’euros annuels) ne lui permet pas de financer tout et n’importe quoi. » Nous voulons entendre le point de vue de chacun et choisir notre prochaine série de missions de manière ouverte et transparente » note Günther Hasinger. Parmi les domaines proposés, on trouve par exemple l’étude du Soleil, d’autres étoiles ou encore l’analyse du fonctionnement de l’univers
A noter que les questions posées par l’ESA n’exigent aucune connaissance spécifique sur les sujets des sciences spatiales et qu’elles ont été spécifiquement préparées pour guider les participants étape par étape.
Voici un lien pour le sondage de l’ESA.