Pourquoi la 5G ? Est-ce dangereux pour notre santé ? Vous vous posez des questions sur la 5G, Sébastien Point, spécialiste du sujet ondes et auteur pour Europeanscientist y répond.
Qu’est-ce que la 5G ?
La 5G est la cinquième génération de téléphonie mobile, qui exploitera des bandes de fréquences nouvelles (3,4-3,8 GHz et la bande des 26 GHz). L’élévation de fréquence permettra d’augmenter la quantité, la qualité et la rapidité des communications électroniques, mais rendra les émissions plus sensibles aux obstacles, ce qui nécessitera de densifier la population d’antennes. La 5G permettra d’envisager sereinement et sérieusement des applications impossibles aujourd’hui, comme par exemple, et sans que cela soit limitatif, la téléchirurgie, la télémédecine de masse, laquelle serait bien utile en temps de pandémie ou pour pallier les problèmes de désertification médicale, ou encore le fonctionnement des véhicules autonomes dont la mise en service pourrait dérisquer nos routes et sauver des vies.
La 5G est-elle dangereuse pour la santé ?
La 5G est couverte par les mêmes normes que les ondes de téléphonie mobile des générations précédentes. Ces normes fondent leur valeur limite d’exposition aux rayonnements électromagnétiques radiofréquence sur le seuil d’apparition de l’effet thermique, seul effet scientifiquement avéré dans cette gamme de fréquence. Les normes sont extrêmement protectrices : en effet, on estime à 6W/kg de tissus le débit d’absorption spécifique (DAS) nécessaire pour augmenter la température corporelle d’un homme adulte de 1°C. Or la limite fixée pour l’exposition corps entier dans le domaine radiofréquence est de 0,08 W/kg. Il est donc exclu que les ondes de téléphonie mobile, y compris celle de la 5G, puissent provoquer un quelconque stress thermique du corps. Quant aux enfants, par le fait d’un rapport entre surface de peau et masse corporelle plus élevé que chez l’adulte, ils évacuent plus efficacement la chaleur vers l’extérieur du corps, ce qui les rend moins sensibles encore à un quelconque échauffement dû aux ondes.
Il est également utile de préciser que les gammes de fréquences utilisées pour la 5G sont déjà à l’œuvre dans d’autres applications : la bande 3,4-3,8 GHz est très proche de la bande Wifi, dont on sait qu’elle n’expose à aucun risque particulier. Quant à la bande des 26 GHz, elle est utilisée dans les scanners de sécurité, sans là non plus engendrer d’effets délétères sur la santé des utilisateurs. Il est donc tout à fait déraisonnable de faire croire que la 5G aura des effets inconnus sur la santé.
Pourquoi assiste-t-on à un refus de la 5G ?
Le refus de la 5G par une partie de la population est probablement à la croisée de 3 phénomènes d’ordre psychologique.
Le premier phénomène, c’est la peur de l’innovation. Ce type de comportement vis-à-vis des technologies émergentes n’est pas récent. Dans le passé, les gens ont eu peur du train, pensant qu’à 80km/h les passagers seraient tués ; peur de l’électricité, à tel point qu’aux Etats-Unis des petites pancartes, installées en-dessous des interrupteurs d’ampoules, encourageaient les individus à ne pas craindre d’allumer la lumière. Les gens ont eu peur des Rayons X, après leur découverte par Wilhem Röntgen et la révélation de la radiographie de la main de son épouse. On peut d’ailleurs penser que les récits de science-fiction du vingtième siècle autour de l’invisibilité sont l’expression de l’imaginaire collectif entourant cette technologie qui permettait de voir sans être vu et pouvait pénétrer, pensait-on, l’intimité en traversant murs et habits… La peur de l’innovation se répète ainsi à travers les époques, et n’épargne pas les scientifiques : de l’astronome François Arago, qui s’inquiétait jadis des effets sur la santé des voyages en train, à l’astrophysicien Aurélien Barrau qui accuse aujourd’hui la 5G d’être une technologie mortifère. Mais une fois les peurs rendues caduques par les évidences de la réalité, de nombreuses technologies se sont avérées précieuses pour l’humanité…
Le deuxième phénomène est l’intolérance au risque, notamment technologique, qui, paradoxalement, est une conséquence de la réussite de la technologie. Dans nos sociétés occidentales industrialisées, on ne côtoie plus la mort comme jadis. Les taux de mortalité de toutes les maladies ont baissé au cours du 20° siècle, permettant ainsi à un Homme de gagner plus de 30 années d’espérance de vie en un siècle. Des inventions technologiques comme les antibiotiques ou les vaccins ont permis que des maladies mortelles deviennent des affections bégnines. La technologisation de l’agriculture a permis de produire en quantité des denrées alimentaires de grande qualité sanitaire et nutritionnelle, débarrassées de nombreux agents pathogènes. Mais parallèlement à la diminution des risques sanitaires de notre environnement a diminué notre tolérance au risque. Désormais, nous ne tolérons plus l’idée même du risque.
Le troisième phénomène est la propagation des croyances via les mécanismes de foules psychologiques tels que décrits par Gustave Le Bon. Ces mécanismes décrivent comment une rumeur, une fausse nouvelle, une croyance, peuvent, s’ils sont inlassablement répétés sans aucune démonstration, se répandre dans les esprits d’une communauté et devenir un courant d’opinion, qui ne laisse dès lors aucune prise au raisonnement rationnel. Aujourd’hui, la communauté impactée est, par l’entremise d’internet, mondiale…
Le refus de la 5G peut ainsi probablement s’expliquer, selon nous, par la convergence de ces trois phénomènes.
La 5G ne risque-t-elle pas d’amplifier les symptômes des électrosensibles ?
Le problème de l’électrosensibilité doit être envisagé avec beaucoup d’empathie pour les malades mais aussi avec beaucoup de rigueur et d’esprit critique. Aucune étude de provocation n’a pu démontrer une quelconque capacité de l’être humain à détecter ou être affecté par les ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile. Une personne se disant électrosensible n’a pas plus de chance de déterminer si une antenne est réellement en marche ou non qu’une pièce de monnaie que l’on jouerait à pile ou face. Pire, certaines personnes se disant électrosensibles ont ressenti, lors de ce type d’expériences, des douleurs parfois intolérables lors de conditions d’expositions fantômes, c’est-à-dire en l’absence d’ondes électromagnétiques. Ces observations tendent à montrer que le cerveau d’une personne électrosensible, par la simple crainte d’effets délétères, construit la sensation de douleur, via des mécanismes de somatisation et d’amplification somatosensorielle. Ce qui rend les électrosensibles malades n’est donc pas l’exposition aux ondes, mais, pour reprendre un concept développé notamment par le Dr. Anne Perrin, l’exposition socio-cognitive aux informations inquiétantes entourant les ondes, laquelle conduit certaines personnes fragiles à entrer dans le cercle vicieux de la phobie.
Par conséquent, la 5G n’est pas de nature à amplifier les symptômes des électrosensibles. Mais tout le battage médiatique alimenté par les activistes anti-ondes, oui…
Y a-t-il un lien entre Covid-19 et 5G ?
Au début de l’épidémie, un médecin généraliste belge a évoqué, dans les pages du journal Het Laatste Nieuws, un lien possible entre les malades touchés par l’épidémie de Covid-19 et l’exposition aux ondes produites par les antennes 5G construites à Wuhan. En mars 2020, un médecin américain, ancien vice-président de l’association américaine des médecins anthroposophes, affirmait également un lien direct entre exposition aux ondes et Covid-19, et soutenait que la grippe espagnole de 1918 était elle-même due à l’introduction des ondes radio. Des célébrités, comme l’acteur Woody Harrelson ou la chanteuse M.I.A ont eux-aussi suggéré un lien entre Covid-19 et 5G…Les réseaux sociaux se sont rapidement emparés de ces opinions infondées et la contagion par la peur a fait qu’ une partie de la population est désormais convaincue de l’existence d’un lien réel entre Covid-19 et 5G. Une affirmation sans preuve pouvant être réfutée sans preuve, nous ajouterons simplement au débat que cette hystérie démontre à nouveau l’absence grandissante d’une culture scientifique qui, si elle leur avait été correctement prodiguée par le système éducatif, aurait permis peut-être à certains de nos concitoyens de ne pas sombrer dans les affres de la pensée magique et du complotisme…
Dans le cas de l’informatique, compte tenu du déferlement que nous vivons depuis plusieurs décennies, transformer consciemment les choses nécessite pour commencer un freinage, une décélération. Il s’agirait d’introduire de la contingence et de la délibération dans une trajectoire jusqu’ici exclusivement définie par l’intérêt marchand et l’idéologie du « toujours plus, toujours plus vite ». Il nous semble que c’est le sens de l’action des nombreux groupes opposés à la pose des compteurs Linky à travers la France, dont toute une partie est désormais en train d’englober la 5G dans leur périmètre de réflexion et de contestation : ces milliers de citoyens sentent qu’il y a quelque chose de problématique dans l’accumulation même des technologies, la vitesse à laquelle elles transforment leurs vies sans qu’existe jamais le moindre espace socio-politique où leur nécessité, leurs effets à long terme, le rythme et les conditions de leur développement puissent être discutés – réellement discutés. Tels des zadistes, ils réclament donc que certains grands projets industriels soient mis en pause, pour que l’ensemble de la société puisse s’informer et réfléchir à ce qui est souhaitable et à ce qui ne l’est pas. Or, pour toute une partie du camp progressiste, l’opportunité d’une telle mise en question reste peu évidente. S’interroger sur la nécessité de l’innovation permanente, voire remettre en cause l’usage de technologies déjà existantes, n’est-il pas vain ou secondaire, tant que nous vivons sous un régime de propriété lucrative, de concurrence et de profit privé ? Cela ne risque-t-il pas même de brouiller le débat politique, de détourner de précieuses énergies de la lutte prioritaire pour la redistribution économique et le changement des rapports sociaux ? À ces objections classiques, nous répondons que la technologie fait partie des rapports sociaux : elle contribue à les façonner ; elle a un impact sur le degré d’exploitation des salariés, sur la forme que prend la vie quotidienne, sur les possibilités de révolte qui sont laissées aux dominés. Vouloir changer les techniques en usage dans le sens de plus d’autonomie et de démocratie s’inscrit donc tout à fait légitimement dans un projet d’émancipation sociale.
https://www.terrestres.org/2020/06/01/peut-on-sopposer-a-linformatisation-du-monde/
un des problèmes sanitaires des ondes électromagnétiques supplémentaires de la 5G, c’est qu’ elles vont voir multiplier ses usages et se rajouter à toutes celles déjà émises à la maison (wi-fi, multiplications des objets connectés, …) , avec des risques potentiels donc majorés par ces effets cumulatifs de « brouillard électromagnétique » pernicieux : La prévention des risques des champs électromagnétiques est prise en compte par les professionnels exposés : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/rayonnements/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=126&dossid=338
Merci pour votre commentaire. Pour qu’il y ait accumulation des effets, il faut avant tout qu’il y ait des effets. Or les niveaux de puissance des émetteurs que vous citez ( wifi, objets connectés…) ne peuvent provoquer d’ effets sanitaires, ni pris isolément, ni pris ensembles, car, d’une part, les champs électriques diminuent très vite avec la distance à l’émetteur, et d’autre part, les champs électriques sont des grandeurs vectorielles qui ne s’additionnent pas facilement: additionner les champs de 10 émetteurs produisant au même endroit 1 V/m et vous obtiendrez à cet endroit, non pas 10V/m, mais 3V/m, ce qui est négligeable au regard des limites retenues pour l’apparition d’effets thermiques sur les tissus humains (61 V/m pour la gamme de fréquence de la 5G).
Cordialement
Sébastien Point
Bonjour,
Je viens vous faire part de mon problème rencontré …Et je vous jure que ce n’est pas dans ma tete cher Monsieur …Vous nous faites passer pour des malades,des fous ….J’ai du vendre mon commerce auquel je tenais tellement cela faisait 10 années que j’y étais et avec du personnel dont j’ai du me séparer ….A cause …..D’une antenne relais 4 G ….Je n’étais pas au courant de son installation car je n’étais que locataire et je n’ai pas eu mon mot a dire ….Croyez moi ce n’est pas psychologique ,Monsieur….Si vous voulez avoir plus de détail …Je vs ai laissez mon mail ..Mon histoire est interressante et prouvée par des médecins intelligents …..Qui ont eux étaient plus loin ….Mefiez vs ca n’arrive pas qu’aux autres ……Bien cordialement.