Pour réduire la surpêche des saumons, la compagnie américaine Wildtype a trouvé une solution : du saumon in vitro pour remplacer les saumons sauvages. Ce nouveau type de poisson est cultivé en laboratoire à partir de cellules-souches de saumon sauvage du Pacifique et ressemble en tout point à celui pêché avec une couleur rose brillante parsemée de filaments blancs.
Grandement apprécié dans divers mets tels que le sushi, le sashimi ou le maki, les saumons font l’objet d’une surpêche massive qui fait d’eux une espèce en danger. La consommation a en effet triplé au cours des quarante dernières années. Outre la surpêche, le réchauffement climatique et la diminution de ses proies naturelles réduisent la population du poisson à sang-froid.
L’objectif de Wildtype est de répondre à la demande croissante des consommateurs tout en contribuant à la surpêche de l’espèce. En outre, elle ambitionne de contribuer à la consommation du saumon d’élevage (93 % des saumons de l’atlantique sont élevés) qui sont traités aux antibiotiques. La compagnie cherche à nouer des partenariats avec des chefs et des enseignes américaines pour expérimenter ce nouveau produit pour l’inscrire sur leur carte et en accroître la consommation.
Si Wildtype en est à son premier produit, d’autres entreprises se sont déjà lancés dans la production de protéines en laboratoire à partir de cellules-souches. Ainsi, la Start-up israélienne Aleph a réussit la culture in vitro de la viande de bœuf, une première de ce type. En région parisienne, le foie gras est également produit à partir de cellule-souche de canard pour éviter l’abattage des canards à foie gras.