Décryptage d’une idéologie malthusienne et récessionniste qui discrédite le métier nourricier, triptyque de l’humanité, qu’exercent les agriculteurs.
Le constat : la « bible » de l’idéologie verte repose sur un totalitarisme déshumanisant :
- Gaïa la terre est supérieure à l’homme.
- L’homme est devenu le plus grand prédateur de la terre.
- Ni les guerres ni les épidémies n’ont éradiqué la multiplication de l’espèce humaine.
- Le seul moyen d’y parvenir c’est de limiter l’alimentation.
Certains adeptes osent désormais clamer qu’il faut ramener la population planétaire autour de 2 milliards d’êtres humains. Un nouvel holocauste planétaire est donc envisagé au nom de la protection de Dame Nature. Déjà en 1971 le Club de Rome annonçait une croissance exponentielle des naissances (20 milliards d’êtres humains entre 2000 et 2010) et une décroissance des rendements. Le Club de Rome s’est lourdement trompé ! En 50 ans, la population mondiale a été multipliée par 2,3 pour atteindre aujourd’hui 7,5 milliards d’habitants et les calories produites par les céréales majeures – base directe ou indirecte de notre alimentation – ont été multipliées par 3,6. Cette performance, malgré la croissance de la population, a fortement contribué, avec le développement économique, à la diminution en valeur relative du nombre d’humains souffrant de malnutrition.
Cet écologisme avance masqué, au nom de la santé et de la protection de l’environnement. Il met au pilori tous les facteurs de production agricoles :
- Tout d’abord le stockage de l’eau, pourtant nécessaire pour pallier les épisodes de sécheresse et satisfaire l’ensemble des besoins. En 1999, la décision de Dominique Voynet d’arrêter les grands barrages prévus à cet effet, n’a jamais été remise en cause ;
- Ensuite, ce fût le tour de la plante maïs, par ailleurs la plus productrice de calories à l’hectare, d’être contestée ;
- Puis les OGM, qui permettaient de réduire notamment l’utilisation des insecticides et donc d’envisager une meilleure efficacité de la plante au champ. L’Union Européenne en achète 35 MT, l’équivalent de la récolte de blé française, et prive ses agriculteurs, à quelques exceptions près, de leur utilisation ;
- Aujourd’hui, nous avons une déferlante contre les produits pharmaceutiques de protection de nos cultures. Ces médicaments – appelés pesticides – sont en fait des tueurs de pestes … et les pestes qui ne seront pas contrôlées au champ se retrouveront dans nos assiettes !
- Les insectes qui détruisent les récoltes, ou a minima qui font par leurs morsures des blessures et donc des portes d’entrée aux champignons.
- Champignons qui génèrent des mycotoxines dangereuses pouvant rendre la production impropre à la consommation, avec des conséquences avérées sur la santé : cancers, perturbateurs endocriniens, attaques des cellules nerveuses du cerveau (maladie appelée « mal des ardents »).
- Les mauvaises herbes qui, si elles ne sont pas maîtrisées, servent d’hôtes à ces champignons empoisonneurs, voire sont-elles mêmes porteuses d’alcaloïdes (datura) très nocifs s’ils se retrouvent dans l’alimentation.
Depuis le début de l’année, plus de 180 hospitalisations sévères dues à de la farine de sarrazin ou à des haricots bios, ont été signalées et ce malgré la surveillance des autorités sanitaires et les différents retraits des rayons alimentaires.
Pourtant, l’allongement de la durée de vie est parallèle à l’utilisation de nos produits de protection des plantes qui garantissent le bon état sanitaire de notre alimentation. Cet allongement de la durée de vie est bien sûr accompagné par les progrès de la médecine.
Sera bientôt dénoncée l’utilisation des engrais minéraux (dits chimiques) pour les mêmes raisons ; minéraux pourtant indispensables au maintien de la fertilité de nos sols et à la nourriture de nos plantes, sous peine de revenir aux rendements du Moyen-Age. Mais n’est-ce pas le but recherché par nos détracteurs ?
Cette mise au pilori touche aujourd’hui nos éleveurs. Tout d’abord sous le prétexte du bien-être animal, et par conséquent contre l’élevage dit intensif ou industriel. Pourtant, ils savent bien que la productivité de leurs animaux passe par les meilleures conditions d’hygiène, de bien-être et d’alimentation. Plus radicales encore sont les actions coups de poing des Vegans, avec leurs intrusions dans les fermes, ou leurs saccages des boucheries. Où va-t-on ?
La démarche « anti vaccin », y compris dans les pays en développement, est sous-tendue par la même idéologie : limiter la protection pour faire régresser la démographie. Reconnaissons qu’en France, Agnès Buzyn a, malgré les protestations, remis courageusement l’obligation de pratiquer onze vaccins dans notre pays. Et je ne parle pas de la suppression déjà ancienne du DDT contre les moustiques, porteurs du virus de la malaria en zone tropicale. Cette suppression a été promue par une ONG américaine avec pour support les mêmes motifs démographiques.
La croissance démographique est très liée au développement, c’est-à-dire au niveau de vie et de formation des individus. Tous les pays développés ont, a minima, stabilisé leurs naissances ou sont – hors mouvements migratoires – en décroissance démographique. C’est donc l’aide au développement qui permettra de stabiliser rapidement la croissance démographique et non celui de la récession de la production agricole.
La convergence des démarches de l’ensemble de ces ONG (27 dans notre pays) m’interpelle.
Elle touche le faisceau de leur financement, soutenu y compris pour des raisons mercantiles et philosophiques, par des fondations ou des distributeurs qui augmentent leurs marges avec des produits bio ou les mentions « sans » (OGM, pesticides, gluten, etc …) et des fonds d’investissement qui parient sur la viande sans animaux.
Les écolos – qu’il faut distinguer de l’écologie – exercent un pouvoir culturel d’autant plus fort qu’ils sont constamment relayés par les médias, voire par certaines marques et leurs publicités par ailleurs autorisées depuis la loi de 2007. C’est le marché de la peur qui, par ses messages anxiogènes, augmente l’audience médiatique et donc les recettes y compris publicitaires. L’injonction « sauvez la planète » est le commandement de ceux qui condamnent l’homme au profit de la nature ; nature qui par ailleurs est toujours aménagée par l’homme sur la majeure partie des surfaces du globe.
Ce moralisme culpabilisant est en train d’installer l’écologisme au cœur du système de pensée et de décision. Et de plus, il paralyse les évolutions positives. Il y a mieux à faire. Je fais personnellement confiance à l’intelligence de l’homme pour trouver les meilleures solutions politiques, scientifiques et techniques, et ainsi adapter nos savoir-faire, porteurs d’avenir.
Il est devenu urgent de le faire savoir, le monde agricole est en première ligne !
Merci M.Pagesse pour cet article simple et direct qui m’a « ouvert » les yeux.
Je connaissais la doctrine de Malthus et voulais la considérer comme un reliquat de l’ancien temps, ayant des adeptes dispersés dans nos pays développés.
Je n’avais pas pris conscience de leur volonté politique qui leur a fait noyauter tout ce mouvement écolo et, surfant sur la vague, leur a permis de mettre en œuvre leur idéologie. Je ne comprenais pas pourquoi ces écolos pouvaient promouvoir une agriculture paysanne(à faible, voire très faible rendement) et, en même temps (comme dirait…), penser que tout le monde continuerait à manger à sa faim. Mais maintenant le voile est tombé : l’objectif de la décroissance est avant tout celui de la diminution de la population. Mais allons plus loins, de quelle population? Pas celle des pays développés qui, comme vous l’avez bien précisé, ne croissent plus démographiquement, et qui, de toutes façons, détiennent les armes qui leur permettent de se protéger. Donc c’est bien dans les pays du Tiers Monde que va se porter leur idéologie nauséabonde. Donc, allons jusqu’au bout, dans leur pensée, on sauve la planète… pour nous, les bobos des pays riches. Édifiant !
Bonjour,
Comment pouvais vous affirmer que les champignons sont toxiques ? Les champignons, dans la nature servent la nature. Pourquoi y a til des champignons dans les champs ? Parcequil y a une monoculture et la nature n’aime pas ça. Polyculture pas de maladies pas de pesticides. C’est simple. Le mais comme toute monoculture approvrie les sol. Cela a été prouvé. ET pour une rendement efficace pas besoin de beaucoup d’espace. Cela a été prouvé aussi. Parcontre pour ce model la il est important de changer nos habitudes. Rendement local et non mondial. Mangeons ce que nous avons chez nous. Pas besoin des tomates d’ailleurs.
J’ai l’impression que vous dite que les pesticides sont bon pour nos champs et notre santé. Et J’en suis choqué ! Peut être ai je mal compris..