Oulah (site d’alertes) a répertorié 1007 rappels de produits de toute nature en France rien que pour l’année 2018 dont 332 concernaient des produits alimentaires.
Dans le tableau ALERTES OULAH 2018 2019, il a été compilé les seules alertes alimentaires signalées par ce site entre février 2018 et le 31octobre 2019 (523 en 21 mois et donc, en moyenne plus d’1 alerte alimentaire par jour ouvré).
De ces alertes/rappels/retraits, on peut mettre en avant les points suivants :
- Ce sont les contaminations bactériennes (40 %) qui sont les plus nombreuses et, parmi elles, ce sont les Listeria le plus souvent impliquées (120 cas) suivies par des Salmonelles (42) suivies de près par des E. coli (36 cas). On peut toutefois remarquer qu’aucun cas de contaminations par des Campylobacter n’est signalé. Alors que ces contaminations sont comptabilisées dans de nombreux pays, cela ne semble toujours pas être le cas pour la France.
- Un nombre (15) non négligeable de contaminations par des toxines produites par des moisissures (mycotoxines) particulièrement graves car quasiment toutes sont cancérigènes. Si des seuils de présence ont été établi pour chacune d’elles, on ne sait pas grand-chose lorsque plusieurs mycotoxines sont présentes simultanément dans le produit (synergies, effets cumulés ?).
- On trouve encore trop souvent des erreurs d’étiquetage (107). Si certaines d’entre elles n’ont pas d’incidences sanitaires comme par exemple des erreurs (adultération) sur la nature de certains ingrédients présents dans un produit donné, cela en a beaucoup plus lorsqu’il s’agit d’un allergène présent alors que non mentionné ou alors la présence de substances indésirables (histamine, scombrotoxine, hydroquinone, sulfites…).
- 47 cas de corps étranger sont observés (verre, plastique, métal…). Les étapes conduisant à préparer les produits doivent être contrôlées encore plus minutieusement. Cela semble plus facile avec des process industriels dans lesquels des contrôles existent en continu qu’avec des procédés artisanaux disposant de beaucoup moins de moyens.
- Bien que ne touchant pas spécifiquement un problème direct du produit alimentaire, il est mentionné, dans ce tableau, un certain nombre de cas de transfert de molécules (potentiellement dangereuses) du contenant vers le contenu. L’exemple le plus fréquent concerne de la vaisselle (faite en bambou) : gobelet, tasse, assiette qui relarguent des substances dangereuses. C’est particulièrement dommage car alors que les gens achètent ce type de matériels compte tenu de l’image naturelle donnée par le bambou tant à la mode actuellement, ils se trouvent en fait avec des produits dangereux pour leur santé (voire leurs enfants).
- 36 problèmes de différentes natures sont recensés avec des produits issus de l’AB, soit 6,5 %. Alors que les achats de produits issus de l’AB représentent 5% en 2018.
Il y a donc d’ores et déjà une surreprésentation de problèmes liés à la consommation de produits issus de l’Agriculture Biologique (AB). Notons que si des alertes sont dues à des teneurs trop élevées en certains pesticides pour des produits « conventionnels », elles ne sont pas observées pour des produits issus de l’AB car ceux qui sont plus spécifiques à ce mode de culture (plus de 300 « biopesticides sont légalement autorisés y compris des dérogations pour des produits de synthèse interdits selon leur charte), ils ne sont même pas recherchés.
De plus, ce mode de culture, outre le fait qu’il n’a qu’une obligation de moyen et non de résultats, s’auto-autorise la présence de 5% de pesticides « conventionnels » qui seraient dus aux cultures voisines des champs cultivés selon le mode AB.
Il n’est pas difficile de prédire qu’avec la mise en marché d’un nombre de plus en plus grand de produits issus de l’AB, on observera des contaminations de plus en plus importantes (bactéries, champignons, présence de Datura notamment) et d’autant plus que les conservateurs sont le plus souvent absent réduisant fortement leur durée de conservation par le producteur et chez le consommateur.
Il est dommage que justement l’Agriculture Biologique n’ait pas compris un concept fondamental de la Biologie. il vaut mieux, en effet, manger avec des traces de pesticides que les pestes et leur cortège de toxines.
Référence :
Merci à ce site pour leur remarquable travail d’information.
Mr Jourdrier vous dites qu’il faut aussi se mefier du Bio mais l’alimentation issue de l’agriculture conventionnelle provoque des millions de cas de cancers a cause des residus de produits phytos notemment dans les nappes phreatiques…ne vous trompez pas d’ennemi!
pourquoi pas des milliards …
tant qu’à dire des inepties autant y aller à fond
Oui, le « bio » est plus dangereux sur le plan sécurité sanitaire !
Il a été montré que le risque bactérien était multiplié par 5 par rapport aux produits issus de l’Agriculture Conventionnelle.
Tout le monde oublie facilement le terrible accident qui a eu lieu en 2011 qui a été initialement attribué à des concombres (Espagnol en plus). En fait il a été démontré par la suite qu’il s’agissait de pousses germées de fenugrec qui provenaient d’une ferme « bio ». Cela a entrainé une cinquantaine de décès et de l’ordre d’un millier d’insuffisances rénales à vie. Ces pousses avaient été contaminés par une souche d’E. coli HO 157.
Mais hop passer muscade … les médias ont étouffé cette affaire dramatique et quasiment personne n’en a jamais rien su !
Imaginez une seule seconde qu’un accident pareil (même 50 fois moins important) soit arrivé avec des OGM et cela aurait été la fin des OGM ! Mais là, rien. Circulez, il n’y a rien à voir.
Au risque bactérien, il faut ajouter le risque dû aux mycotoxines.
Ces toxines ont été responsables de millions de morts depuis les débuts de l’agriculture. (renseignez vous sur le « mal des ardents » ou les « feux de la St Jean »
Contrairement à l’idée que vous vous faites de l’agriculture conventionnelle (donnez moi des références scientifiques prouvant que les pesticides provoquent, ont provoqué des millions de cas de cancer, je crois que je vais pouvoir attendre longtemps !), c’est bien plutôt l’agriculture qui était selon la terminologie adoptée (usurpée serait plus juste) « biologique » avant l’utilisation de l’agriculture conventionnelle et mise en place après la 2ième guerre mondiale qui a été conduit à des millions de morts !
Comment expliquez-vous que depuis que se pratique l’AC (après 1945), l’espérance de vie ne cesse de s’accroître d’un trimestre par an. Certes les progrès de la médecine n’y sont pas étrangers mais simultanément les conditions d’hygiène ont largement été améliorées pour l’alimentation (au début du siècle dernier, de l’ordre de 1000 bébés (français)/par an mourraient de lait contaminé.
Je pourrais vous citer une vingtaine de raisons de ne pas manger « bio » (dont certaines concernent évidemment l’environnement, la biodiversité … la production de CO2…) mais le « bio » est un sujet tabou. Déjà une grande majorité de gens sont persuadés que l’AB n’utilise pas de pesticides (c’est complètement faux : plus de 300 sont légalement autorisés (voir site gouvernemental sur les intrants autorisés en AB) dont certains de synthèse alors que la charte de l’AB les interdit, mais s’octroie des dérogations).
Je redonne ma conclusion à laquelle il serait souhaitable que vous réfléchissiez un tant soit peu :
il vaut mieux manger avec des traces de pesticides que les pestes elles-mêmes avec leur cortège de toxines.
J’ajouterai un autre concept biologique de base qui est que :
Tout est pesticide, rien n’est pesticide, c’est la dose qui fait le pesticide !
Voir les travaux de Bruce Ames 1990 qui explique très bien ce concept fondamental !
Que ces produits aient , jusqu’à preuve du contraire , un effet peu important sur la santé humaine est probable , à courte échéance. Ce n’est pas certain , au bout de 30 ou 40 ans . Mais le plus important est leur action sur la faune . Disparition des insectes , donc des oiseaux ; mort des sols, mort des poissons . Tout ça est gravissime au regard de quelques humains qui pourraient en souffrir. La Planète ne nous appartient pas . Nous n’avons pas le droit de l’empoisonner.
Donc si je comprends bien manger bio ne serait pas moin dangereux que manger pas bio…pas grave il y plusieurs raisons pour lesquelles on choisit de manger bio et si en plus il faut mourrir en bonne santé ( lol)..
… et donc pour la biodiversité , le développement durable, la préservation des écosystèmes , les déchets de l’agropetrochimie , la disparition des insectes et oiseaux des zones de culture conventionnelle ? Qu’en est-il ?faut il également se méfier de l’agriculture bio ? Il manque des chiffres à cette étude qui semble avoir bien vite tiré des conclusions, alors que rien ne prouve dedans qu’il soit moin dangereux de manger pas bio.. .
A propos , je pense que c’est un oubli mais le datura n’est ni une bactérie , ni un champignon, c’est une jolie plante , invasive et très toxique .. qui pour mauvaise habitude de monter en végétation quand il est impossible de désherber chimiquement ( cela tuerait également la culture concernée.. ) sa dissémination dans les aliments concerne autant les cultures non bio que les bio surtout si le désherbage et la récolte , sont mécaniques.
seul le désherbage et une récolte manuelle , vigilante semble être une alternative raisonnable, sauf d’un point de vu financier .
Pour ma part, je n’achète aucun produit trabsformė et chachete légumes et fruits bios chez un producteur local, donc des produit ultra frais et sans moisissure.
Mais je n’acheterai jamais la nourriture industrielle. Le problème que vous soulevez est directement lié à la nourriture industrielle, bio ou pas.
Les risques sont encore plus élevés avec des produits frais (une cuisson à une température supérieure à 70°C tue la plupart des bactéries et donc limite la présence de toxines).
Avec les champignons (moisissures), s’ils seront détruits par la chaleur, ce n’est pas le cas des toxines qu’ils produisent (les mycotoxines sont, en effet extrêmement résistantes et il est très difficile de s’en débarasser !). De plus, le champignon peut être parti du légume, du fruit, et donc ces aliments paraitront sains alors que les mycotoxines seront dans le légume et le fruit.
Il fut un temps ou sur son site, l’AB recommandait de ne pas consommer de jus de pomme AB par les femmes enceintes et les jeunes enfants. En effet, les pommes contaminées par des champignons produisent une mycotoxine : la patuline qui n’est pas spécialement recommandable (comme toutes les autres d’ailleurs !).
Vous n’avez donc pas de garantie supplémentaire de sûreté sanitaire en achetant près de chez vous des produits « ultra-frais » et sans moisissures (apparentes).
D’un point de vue sanitaire, les produits transformés issus de l’industrie alimentaire sont certainement plus sûrs car, en règle générale, ces industries ont les moyens de contrôler la matière première avant et après process.
Le strict respect de la chaine qualité mise en oeuvre dans les process de transformation minimisera fortement des accidents sanitaires ultérieurs.
Agronome, je suis globalement d’accord avec votre analyse.
L’idéalisation d’une chimie et production « naturelles » qui seraient moins porteuses de risques que leurs pendants « artificiels » souligne la faiblesse de l’éducation française dans ces matières.
Sur le plan agronomique, 2 inquiétudes majeures sur le mode de production biologique :
1- les faibles rendements (-50% pour le blé, -30% pour le maïs par rapport à l’agriculture conventionnelle) augmentent le besoin en surface agricole au détriment des surfaces naturelles;
2- l’usage important des pesticides à base de cuivre (type bouillie bordelaise) en viticulture et arboriculture conduit à une pollution très persistante (des siècles ou millénaires ?) des sols par ce métal.
Le recensement fait par Oulah est très intéressant.
J’aimerais avoir une vision complète des 523 alertes alimentaires recensées, notamment les 28% restant après votre décompte.
Le lien vers le « tableau Alertes Oulah… » ne donne rien.
Pouvez-vous me transmettre votre décompte complet ?
Merci pour votre travail