Alors que se réunissent autour de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier Runnacher pas moins de 16 Pays européens qui souhaitent accélérer le développement de l’énergie nucléaire au sein de l’UE, Gérard Petit, expert énergéticien, nous propose analyse sur les opportunités et les difficultés d’une relance nucléaire. Un texte essentiel pour comprendre l’actualité de la réunion de l’alliance du nucléaire.
Constances et contrastes
Signe qu’en France les temps auraient vraiment changé (1), le vocable « relance » fait désormais tandem avec « nucléaire ». Dorénavant, il s’agirait davantage de se préoccuper du « comment s’y prendre » que du « pourquoi le faire ».
L’opinion a évolué, s’étant progressivement convaincue qu’il faut renouer avec l’atome pour reconfigurer un mix électrique devenu dramatiquement sous-dimensionné en puissance pilotable.
Cet aspect vital, laissé en déshérence durant de longues années, car volontairement caché derrière le rideau, avenant mais inadapté, de l’éolien et du solaire (EnR foncièrement intermittentes), s’est révélé au grand jour à l’occasion des tensions récentes, faisant basculer la tendance.
Mais l’espace européen qui nous environne, pèse de plus en plus sur des décisions des Etats-Membres qui, en matière de mix électrique, devraient pourtant rester souveraines.
Ainsi, notre orientation nationale est-elle en permanence attaquée. Sont d’abord pointés l’anachronisme et la dangerosité que présentent un tel choix, dans un cadre européen, résolument tourné vers les énergies vertes et qui s’affiche modèle au plan mondial. Ensuite c’est l’asséchement des sources de financements extérieures qui est à l’œuvre, privant en grande partie le nucléaire d’un référencement européen pour les fonds privés (la taxonomie verte) et déclarant le nucléaire non éligible à des financements communautaires, car jugé « non stratégique ».
Face à ces fins de non-recevoir, la France peut cependant se rassurer en regardant le volontarisme du Royaume Uni, géographiquement européen, qui a choisi, en toute indépendance recouvrée, de moderniser et de développer son mix électrique en s’appuyant sur deux piliers principaux, l’éolien offshore et le nucléaire.
Au-delà, tous les géants mondiaux (Chine, Inde, Japon, Russie) affichent réalisations et projets nucléaires à grande échelle, les USA, toujours premier exploitant de centrales, mais peu enclins, jusque-là, à leur donner une descendance, ont également changé d’avis, s’engageant fortement sur la voie des SMR.
Au final, c’est donc l’attitude des instances européennes qui apparaît anachronique, la France, par son opiniâtreté, pouvant espérer fédérer des alliés (2) pour faire pièce aux puissants courants anti-nucléaires qui dominent encore le continent. Mais il faudra que son exemple soit parlant et si les augures paraissent favorables, reste à matérialiser les intentions.
Discordance des temps
Simultanément, l’Allemagne arrête ses derniers réacteurs nucléaires en service, quand la Finlande démarre l’exploitation industrielle de son EPR. Deux quêtes au long cours, totalement antagoniques, qui aboutissent au même moment, au sein d’une Europe électrique qui se cherche, de quoi interroger.
D’un côté, un « acquis » définitif pour l’Allemagne, quoi qu’il en coûte pour ses finances, son industrie, et « accessoirement » pour le climat global, mais surtout, preuve affichée que sortir de l’atome, ce que le pays a fait, d’autres peuvent le faire.
D’un autre côté, victoire à la Pyrrhus en Finlande, les retards et les surcoûts superlatifs de l’EPR pouvant facilement faire office de dissuasion nucléaire….sauf à considérer que 1650 MWe d’électricité décarbonée, disponibles -ad libitum- pendant 60 ans, ce n’est pas marginal, dans un contexte pérenne de rareté énergétique et de désordre climatique, sans parler du nivellement des coûts par l’actualisation.
Hypocrisie et inconséquence
Dans le Land de Bade-Wurtemberg, une mise en scène folklorique, abondamment relayée par les media européens, a mimé le « débranchement » du réacteur Neckarwestheim-2 (1400 MWe), avec « re-branchement » symbolique du câble sur un panneau solaire (quelques kWe), séquence goûtée comme l’aboutissement d’une longue lutte « anti-nuc /pro-EnR ». Il y avait du « David contre Goliath » dans cette contrefaçon.
Mais une lecture différente de la scène s’imposait bien davantage, celle de l’inanité de la comparaison entre une installation capable de fournir, en continu et à la demande, ce qui nécessiterait, en équivalent, la mobilisation de dizaines de milliers de panneaux solaires PV, à condition qu’il fasse jour et que la nébulosité boude !
Les services rendus au réseau électrique par le nucléaire et par les EnR (hors hydraulique et biomasse), ne sont en rien commensurables, et une saynète plus honnête aurait consisté à « rebrancher » le câble sur une centrale alimentée au charbon importé, ou au lignite local, car c’est bien ainsi que se compensera l’arrêt des trois derniers réacteurs du pays (3)
« On saura faire sans…» disait un habitant de Neckarwestheim, choisi à dessein, peu désireux d’expliciter ce « comment », pas très glorieux. Il signifiait aussi que la région, économiquement dynamique, ne souffrirait pas longtemps de la fermeture du réacteur.
Au passage, gageons, que les séquelles de la fermeture de la centrale de Fessenheim, seront localement plus dures et plus durables… les palliatifs promis, y compris par la région allemande riveraine (le Bade-Wurtemberg, justement), ne se concrétisant en rien (4).
Bien que débranchés sans fleurs ni couronnes, sinon celles apportées par des opposants rayonnants, il faut rappeler, avec insistance, que ces réacteurs ont rendu, durant plus de trente ans d’exercice, un service exemplaire, avec un haut degré de sûreté et de fiabilité. Machines efficaces, qui possédaient au moins vingt à trente ans de potentiel, elles ont pourtant été sacrifiées sur l’hôtel de l’idéologie. Leur production abondante d’électricité décarbonée n’a été d’aucun poids argumentaire, la lutte contre le dérèglement climatique, pourtant affichée, sur les calicots des manifestants, s’effaçant devant la raison d’être identitaire des Grünen : leur absolue phobie du nucléaire, laquelle a toujours primé.
La lutte continue
Notre grand voisin allemand, que nous envions souvent pour sa puissance économique bien appuyée sur une industrie restée florissante et exportatrice, vient donc de « sortir du nucléaire » lequel avait assuré, en d’autres temps, un tiers de la production électrique du pays.
Les trois derniers mohicans (5), avaient pourtant obtenu un sursis de quelques mois d’hiver, dans la situation de crise de l’approvisionnement gazier, consécutive à la réduction drastique des fournitures par Gazprom. Mais cette dernière chance, imposée par des circonstances géopolitiques menaçantes et pérennes, n’a pas été saisie, la main dogmatique qui coupait le fil ne devant pas trembler !
Pour les Grünen allemands « sortie du nucléaire » n’est même pas un vocable idoine, car ils soulignent combien le passif légué sera long et difficile à apurer (démantèlement des centrales, gestion des déchets,….), autant de dossiers qui seront poussés et suivis de très près, avec une aigre vigilance, n’en doutons pas, l’hydre ne devant pas se réveiller !
Mais au moins, le risque d’accident domestique qui, depuis Fukushima, était l’argument brandi par les germains contempteurs de l’atome, est-il relégué à l’insignifiance, risque qui constituait l’argument principal opposé à la prolongation, même marginale de l’exploitation des derniers réacteurs et, on s’en doute, à leur maintien en service sur une plus longue période.
La dénucléarisation du sillon rhénan, l’un des objectifs phare des opposants, est désormais en passe d’être atteinte, après l’arrêt complaisant de Fessenheim. Les derniers foyers de résistance sont en Suisse, sur L’Aar : Leibstadt et Beznau (la plus vielle centrale du monde…). Mais ces doyennes sont en sursis et ne devraient pas avoir de descendance.
Avides de nouvelles cibles, les regards, allemands et luxembourgeois se tournent donc, avec plus d’insistance encore, vers la centrale EDF de Cattenom (4 réacteurs de 1300 MWe), sur la Moselle, qui reste une place forte nucléaire en zone frontalière.
Chausse-trapes européennes
Même si la nature et l’organisation de son système énergétique, et donc de son mix électrique, reviennent souverainement à chaque état membre, l’Europe par ses instances (Conseil(s), Parlement, Exécutif), tente, depuis des années déjà, de peser davantage sur les choix de chacun. En contravention avec le Traité Euratom, toujours en vigueur ! Les orientations pronucléaires (concrétisées ou en devenir) de certains pays, sont entravées par des règles communautaires qui tendent à compliquer très sérieusement, voire à empêcher les financements afférents, venant tant de fonds privés que d’aides octroyées par la Communauté Européenne.
L’Allemagne, entraînant le Luxembourg, le Danemark, l’Autriche, mais aussi l’Espagne, individuellement ou en ligue et bénéficiant de l’appui de la Commission, accumulent les démarches de blocage, et les petites victoires nucléaires (accès finalement obtenu à la taxonomie verte, via un régime particulier dont bénéficie également le gaz…), ne le sont qu’en trompe l’œil quand on découvre les codicilles adjoints au texte principal (exclusion des investissements du cycle, fenêtre exclusivement ouverte aux réacteurs de quatrième génération,…), ce qui en prive les EPR et leurs homologues, et a fortiori, les réacteurs actuellement en service.
Qui plus est, ces conditions, pourtant déjà hyper-restrictives, viennent à nouveau d’être attaquées par certains états membres (6), au motif que l’admission du nucléaire dans la taxonomie verte, « dénature » celle-ci (magie des mots !) et donc en écarte les capitaux désireux de s’y investir.
Quant aux financements communautaires octroyés dans le cadre des grandes opérations (Green Deal, Fit for 55,..) le nucléaire n’y a pas accès, car définitivement considéré comme « non stratégique»(7), et, sans surprise, se voit préférer l’éolien et le solaire….avec le gaz dispendieux (augmentation des prix d’un facteur 4, en régime établi, par rapport à l’avant crise !), devenu passager clandestin vital, car il faudra bien pallier les intermittences renouvelables, toujours renouvelées !
Plus récemment la France a réussi à faire admettre que si l’hydrogène fabriqué par électrolyse à partir de courant nucléaire n’était pas vert, il n’était pas gris pour autant, car décarboné, adjectif finalement choisi ; un acquis en demi-teinte, symbolique mais fragile.
La France, îlot de résistance ou citadelle assiégée ?
Le nucléaire en France, objet d’une attrition persévérante durant un quart de siècle (la Commission Parlementaire sur la perte de souveraineté énergétique du pays l’a dramatiquement montré), a cru toucher le fond quand on a fermé Fessenheim, mais a vu, au loin, le bout du tunnel, quand le Président a annoncé au Creusot (12/2020), puis à Belfort (02/2022), qu’outre un gigantesque effort sur les renouvelables, l’Exécutif envisageait la construction de six réacteurs EPR 2, davantage étant même en option.
Un franc retournement de perspective, certes, mais il y a loin de la coupe aux lèvres, et l’industrie nucléaire doit d’abord se reconstruire pour être au rendez-vous. Littéralement dévastée par des années sans perspectives, elle tente actuellement de recouvrer la confiance des acteurs et de refourbir ses outils industriels et ses savoir-faire, mais il faudra des décisions concrètes pour vraiment relancer la machine ; or celles-ci tardent encore à venir.(8).
Mais récemment, le paysage nucléaire national a été marqué par l’arrêt de nombre des réacteurs en service, consécutif à de lourdes opérations de maintenance programmées sur plusieurs années, frappées par une crise Covid, qui a profondément désorganisé une campagne qui souffrait déjà de sous-dimensionnement, par manque de compétences dans ces métiers spécifiques.
Cet impact a été amplifié par la surprenante découverte, sur plusieurs réacteurs, de fissurations par corrosion sous contrainte sur des circuits importants pour la sûreté. Les machines affectées, singulièrement les plus récentes (palier 1450 MWe et palier 1300 MWe), n’étaient pas concernées par les opérations de maintenance lourde précitées (essentiellement dévolues à des travaux relatifs à l’allongement de la durée d’exploitation au-delà de quarante ans). Le nombre de réacteurs, simultanément à l’arrêt s’est accru d’autant ; un temps, près de la moitié de la flotte s’est trouvée hors-jeu, du jamais vu, et même du jamais approché !
Cette séquence a mis en évidence le sous dimensionnement criant du mix électrique français en moyens pilotables en cas de sous-disponibilité nucléaire, mais pas seulement car, consécutif à la fermeture de la plupart des centrales thermiques charbon-fioul et à l’arrêt de Fessenheim, sans compensation suffisante (9), tout l’effort de développement ayant été consacré aux EnR (éolien et solaire), lesquels, à l’épreuve des faits, n’ont apporté aucune garantie en puissance disponible, malgré les dénégations de leurs tenants, qui les présentaient comme les sauveurs du système !
L’impératif d’un redimensionnement du mix électrique (forcément décarboné) s’est donc fait jour, en appui sur le nucléaire pour assurer la puissance appelée (en GWe), et sur les EnR pour contribuer à la fourniture (en TWhe). Les délais de construction du nouveau nucléaire (on parle, au mieux, de la mise en service d’un premier EPR 2 en 2035) obligent à la mise en lice de moyens plus rapides à édifier, l’éolien offshore offrant cet avantage, en sus d’une meilleure productivité que l’éolien terrestre, et malgré une intermittence qu’il faudra certainement pallier, par la construction de nouveaux CCGaz (10), ce que l’on cache, pudiquement.
Actuellement, pour pouvoir assurer ses besoins, la France ferme son bilan par des importations, une situation ruineuse, inconfortable et risquée, l’occurrence récurrente de situations tendues, malgré un dernier hiver particulièrement clément, disant l’essentiel. Il n’y a donc pas de temps à perdre pour amorcer le redressement.
Ainsi, pour tenter d’alléger les arcanes administratifs générateurs de délais supplémentaires, une loi «d’accélération des EnR » a déjà été votée au Parlement et une autre, sur « l’accélération du nucléaire », devrait l’être sous peu, le Gouvernement ayant renoncé à y inclure la modification de la structure du contrôle de la sûreté nucléaire (inclusion de l’expertise de l’IRSN dans l’ASN), qui avait soulevé une vive controverse.
La vie des autres
Nos voisins anglais nous ont devancés, qui misent à la fois sur les EnR (essentiellement sur l’éolien offshore) et sur le nucléaire (11) Pour ce faire, le pays a su créer des financements innovants, qui pourraient inspirer nos propres approches en la matière, l’appui sur des subsides européens étant, comme dit supra, très aléatoires.
En Europe des 27, face au front du refus emmené par l’Allemagne, la France a constitué un pendant de pays favorables à l’atome et s’affichant comme candidats à la construction de centrales, essentiellement des PECO (12) , mais pour l’instant, les effets antagoniques s’annulent, au bénéfice des opposants. Hormis la Hongrie qui a signé avec le Russe Rosatom pour l’agrandissement de la centrale de Paks (ce qui a déclenché l’ire autrichienne) et la Pologne (qui a annoncé vouloir s’appuyer sur l’Américain Westinghouse pour la construction d’un premier réacteur, tout en envisageant une suite(13)), rien de probant n’émerge vraiment, sinon la laborieuse réactivation de deux réacteurs de technologie russe en Slovaquie, et un projet en République Tchèque.
- Statu quo en Suède et en Finlande
- Volonté affichée de retrait définitif en Belgique, malgré la prolongation contrainte de ses réacteurs(14),
- Atermoiements bataves, même si le pays est désormais privés du gisement gazier de Groningue.
- L’Italie n’envisage rien, comptant toujours sur le gaz dont elle devient un hub
- l’Espagne, produit encore 20% de son électricité avec le nucléaire, mais rejoint systématiquement les pays qui y sont hostiles dans les coalitions bruxelloises !
La France, Connétable de la bataille nucléaire en Europe.
La France est donc seule à porter un projet nucléaire d’importance, au-delà de la prolongation de l’exploitation de sa flotte actuelle, mais tout reste encore à faire. Et le péril pourrait bien venir de l’intérieur, dans le contexte sociétal actuel où tout nouveau projet d’infrastructure est vigoureusement et souvent violemment contesté par des minorités.
Il est facile d’imaginer que le nucléaire, de toujours diabolisé et objet de rejet absolu par certains, mobilisera, quand un premier coup de pioche sera donné, à supposer même que ce premier chantier puisse s’ouvrir, après avoir franchi obstacles et recours (15), même mieux encadrés par les nouvelles dispositions réglementaires, qui devraient être votées sous peu.
Les résultats des débats publics réglementaires (CNDP-CPDP) organisés autour du choix d’un mix électrique national et de la construction de deux EPR2 sur le site de Penly, à côté d’un soutien marqué, ont vu ressortir tous les poncifs antinucléaires, et s’ils sont portés par une minorité, celle-ci dispose de moyens et de relais médiatiques importants, dont le Service Public de l’audiovisuel, qui ne passe jamais son tour quand il s’agit de propager le doute.
Mais aujourd’hui, prônant l’antithèse d’un discours anti-nucléaire tenu de longues années l’Exécutif s’affiche allant et peut compter sur le soutien d’une majorité au Parlement. La voie est donc ouverte.
Reste à reconstruire l’outil industriel national pour répondre présent et réussir. A cet égard, le démarrage, en 2024, de l’EPR de Flamanville serait un succès du meilleur aloi.
Image par Peggy und Marco Lachmann-Anke de Pixabay
(1) Paraphrase du titre du livre de Daniel Cohen « Il faut dire que les temps ont changé » chronique fiévreuse d’une mutation qui inquiète.
(2) La Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, la Hongrie, la Finlande, les Pays-Bas, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Pologne.
(3) Charbon et lignite contribuent encore pour un tiers à la production électrique du pays, en hausse de 8% l’an passé pour compenser le déficit gazier, malgré un bond spectaculaire de la contribution solaire et éolienne et une baisse de la consommation. Mais l’Allemagne maintient toujours son objectif de sortie du charbon en 2038 !
(4) Les projets de « technocentre » de recyclage des aciers et d’implantation d’un SMR, sont voués à rester dans les limbes, le nucléaire, sorti par la porte, ne pouvant revenir(si vite) par la fenêtre…
(5) Qui représentaient 4 GWe de puissance installée pilotable et décarbonée et assuraient encore 6% de la production électrique, ils ont fonctionné à pleine puissance durant les mois d’hiver, démontrant leur utilité et l’inanité de leur arrêt.
(6) Allemagne, Autriche, Danemark.
(7) Le nucléaire ne figure pas dans la liste des techniques reconnues « stratégiques » dans le « Net Zero Industry Act » (NZIA) présenté par la Commission (16 03 2023) et donc, ne bénéficie d’aucun des avantages et bénéfices afférents.
(8) Dans l’intervalle, à Hinkley-Point, au Royaume Uni, EDF(associé au Chinois CGN) construit deux EPR, un chantier gigantesque qu’il faut regarder comme le premier redémarrage effectif de l’outil de construction nucléaire français, en même temps que la probation d’une nouvelle approche enjambant les déconvenues rencontrées à Flamanville 3 et porteuse d’un précieux retour d’expérience pour les futurs chantiers français.
(9) Hors plusieurs centrales CCgaz mises en service au début des années 2010 par Engie, Total-Energies et EDF (les deux plus récentes en 2016 et en 2022). Mais il faut rappeler, qu’au total, c’est 12 GWe pilotables qui ont été soustraits à notre mix !
(10) CCgaz : centrale électrique alimentée au gaz et fonctionnant suivant le principe du cycle combiné.
(11) Deux réacteurs EPR en construction à Hinkley-Point, deux réacteurs EPR décidés à Sizewell et deux réacteurs en projet à Bradford.
(12) Pays d’Europe centrale et orientale
(13) La Corée du Sud est sur les rangs
(14) Un basculement global envisagé vers le gaz s’étant fracassé sur la crise ukrainienne.
(15) Cf les résultats en demi-teinte des enquêtes publiques diligentées par la CNDP.
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